Un rapport publié jeudi par la Fondation David Suzuki, en collaboration avec Amnesty international, dénonce la mauvaise qualité de l`eau distribuée dans les réserves autochtones (Premières nations, Inuit, Métis).
Le Premier ministre Justin Trudeau avait promis pendant la campagne électorale de donner accès à une eau potable à tous les autochtones d`ici 2020.
Cette promesse sera difficile à tenir en l`absence d`un engagement plus soutenu des autorités fédérales, préviennent les auteurs du rapport.
L`automne dernier, 156 avertissements avaient été lancés sur la consommation de l`eau "touchant 110 communautés autochtones", indique ce rapport.
Dans 89 des 600 réserves autochtones au Canada, les habitants ne peuvent pas consommer l`eau du robinet sans la faire bouillir au préalable.
Des avis d`ébullition "sont même en place depuis plus de 20 ans", rappelle la Fondation Suzuki qui liste une dizaine de recommandations.
Le rapport recommande notamment de "simplifier le processus d`obtention d`investissements pour les infrastructures" afin de moderniser les réseaux de distribution de l`eau, et de donner "un cadre réglementaire" pour le traitement des eaux usées.
Prenant l`exemple de l`Ontario (centre), la province la plus peuplée, le rapport mentionne que sur neuf réserves qui ont fait l`objet de l`étude, les avis d`ébullition "ont été levés ou sont en voie de l`être" dans seulement trois d`entre elles.
L`an dernier, le gouvernement Trudeau a accordé un financement de 1,8 milliard de dollars canadiens (1,2 milliard d`euros) sur cinq ans pour améliorer la qualité de l`eau pour la seule province de l`Ontario.
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