Selon l’Insee, «il s’agit essentiellement d’étudiants étrangers quittant la France à la fin de leurs études, de départs à l’issue d’une période d’emploi de quelques années ou encore de retours au pays au moment de la retraite». Sur la période, cette tendance au départ s’observe aussi chez les personnes nées en France, mais dans une bien moindre mesure, avec une progression des départs de 138 000 en 2006 à 197 000 en 2013. L’étude montre par ailleurs que les courbes des départs des immigrés et de personnes nées en France ne s’épousent pas. Le nombre de départ de personnes nées en France est quasi stable depuis 2009 après une forte progression entre 2006 et 2009. Le nombre de départ d’immigrés n’a, lui, cessé de progresser depuis 2006.
Ces données permettent de compléter la présentation simpliste du Front national, consistant à dénoncer le nombre d’arrivées des immigrés sans jamais tenir compte des départs. Marine Le Pen a par exemple coutume de chiffrer le bilan migratoire de Nicolas Sarkozy à 1 million d’arrivées entre 2007 et 2012. Sans spécifier que sur la période, les immigrés ont aussi été, chaque année, entre 60 000 et 90 000 à quitter la France.
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