Sur le site de l’ancien aéroport d’Hellinikon, les réfugiés et migrants logent dans de grands bâtiments, mal chauffés, avec peu d’eau chaude et un système électrique défaillant. Lors d’une conférence de presse organisée par la Coordination pour les réfugiés et migrants, des bénévoles grecs solidaires, Masood Qahar, un Afghan de 38 ans, a expliqué leurs revendications : « Nous sommes des humains. Combien de temps on va rester dans des tentes ? Cela ne peut pas devenir un chez-soi ! L’Union européenne a donné beaucoup d’argent aux organisations non gouvernementales. Pourquoi ils ne louent pas des maisons, des hôtels vides ? »
« Patience »
Pas possible pour l’instant, répond le porte-parole du gouvernement sur les question d’immigration, Giorgos Kyritsis. Pour lui, le gouvernement n’a ni les capacités financières, ni les capacités techniques : « Nous essayons de faire au mieux. Ils doivent eux aussi avoir de la patience et comprendre que pour beaucoup de gens, le voyage vers le reste de l’Europe s’est arrêté en Grèce pour des raisons qui ne sont pas le choix du pays. »
Le site a été vendu
Pour le ministère de l’Immigration, désormais, la priorité c’est d’évacuer le site d`Hellinikon car il a été vendu. En attendant, il compte améliorer les conditions d’accueil avec plus d’eau chaude et une meilleure nourriture. Mais il insiste sur le fait que ce camp provisoire n’est pas directement géré par l’État, mais par une organisation non gouvernementale.
RFI
Tags: