Parmi les mesures figure la mise sur pied d`un "centre d`expulsions" permettant de coordonner l`action de l`Etat fédéral et des Etats régionaux. De nouvelles incitations financières pour encourager les migrants à rentrer dans leur pays volontairement sont également prévues. Pressé d`agir par une opinion qui s`est beaucoup inquiétée de l`arrivée de ces réfugiés, et face à l`ancrage électoral d`un parti populiste de droite, le gouvernement veut aussi accroître la pression sur les pays qui trainent des pieds pour reprendre leurs ressortissants. Les pays du Maghreb sont tout particulièrement visés, en particulier la Tunisie.
L`auteur de l`attentat meurtrier du 19 décembre sur un marché de Noël de Berlin, le Tunisien Anis Amri, n`avait pas pu être expulsé du fait du manque de coopération des autorités tunisiennes. Le gouvernement d`Angela Merkel est en outre confronté à une opposition grandissante des Etats régionaux à organiser des renvois d`Afghans en raison d`une recrudescence des combats dans leur pays. Cinq Länder sur 16 ont décidé de suspendre les expulsions vers l`Afghanistan, selon la presse, alors que selon l`Onu, 2016 a été l`année la plus meurtrière pour les Afghans depuis le début du recensement des victimes civiles en 2009. Mais Angela Merkel a assuré que si les expulsions vers l`Afghanistan n`étaient "pas faciles", certaines régions de ce pays jouissent d`une relative sécurité autorisant les renvois. L`Allemagne a organisé depuis décembre deux charters à destination de Kaboul, soit au total une soixantaine de personnes, aux termes d`un accord signé entre Européens et Afghans en octobre. En 2016, 80.000 personnes ont été renvoyées d`Allemagne ou ont quitté le pays volontairement, contre 50.000 l`année précédente.
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