Rien ne va plus au pays de l`or noir. L`Arabie saoudite, cette grande puissance pétrolière, premier producteur et exportateur mondial, chef de file des pays de l`Opep, est confrontée à un déficit public abyssal. En cause, la forte chute des prix du pétrole - le prix du baril a perdu 60 % depuis la mi-2014 - qui assure la quasi-totalité des revenus du royaume. Selon les projections du Fonds monétaire international (FMI), le déficit va culminer en fin d`année à 21 % et ne diminuera que très progressivement autour de 15 % d`ici à 2020. Et pourtant, pendant plusieurs années, profitant de l`envolée des prix, Riyad a engrangé de confortables excédents. Le royaume vit désormais au-dessus de ses moyens.
Le FMI a récemment tiré la sonnette d`alarme, prévenant qu`au rythme actuel des dépenses, les réserves financières du pays, pourtant très importantes, seraient épuisées d`ici à cinq ans. La situation inquiète aussi les agences de notation: fin octobre, Standard & Poor`s a dégradé la note souveraine. Le problème, soulignent les experts, c`est que le gouvernement n`a pas su anticiper ce dérapage budgétaire.
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