Au Brésil, la police en grève laisse faire les pilleurs - VIDEO

  08 Février 2017    Lu: 895
Au Brésil, la police en grève laisse faire les pilleurs - VIDEO
La police militaire en grève, des pilleurs et bandits ont pris le contrôle de la ville brésilienne de Vitoria où les autorités ont décrété l’état d’urgence. Le ministère de la Défense a décidé d’y envoyer l’armée pour mettre fin aux désordres.
Le chaos règne dans les rues de Vitoria, la capitale de l`État brésilien de l`Espirito Santo, où la police militaire, chargée d`assurer l`ordre public et de patrouiller les rues, est en grève depuis le 4 février pour réclamer une augmentation de salaires.



La police civile n`est pas en grève, mais pourrait rejoindre la police militaire après un congrès programmé pour le 17 février prochain, a annoncé à Sputnik Wallace Simonassi Borges, représentant du syndicat des juges d`instruction de la police civile de l`Espirito Santo.



« La police civile n`est pas en grève. Nous avons les mêmes difficultés que la police militaire, mais nous ne sommes pas en grève. Nous allons tenir un congrès le 17 février pour envisager la possibilité d`une grève. Nous recherchons depuis décembre des possibilités de communiquer avec le gouvernement, tout comme la police militaire. Mais les proches des policiers militaires ont perdu patiente et ont décidé de lancer une grève », a indiqué M. Simonassi Borges.



La criminalité a augmenté de 1 000 % en février par rapport à janvier.

Les autorités ont déjà enregistré 68 meurtres à Vitoria où l`indice du développement humain (IDH), qui montre le niveau du bien-être de la population, est le troisième plus élevé du Brésil.

Des scènes de pillage touchent toute la ville, des magasins sont dévastés par des foules sans qu`aucun policier n`intervienne.

​Les magasins et les sites sportifs sont fermés, annoncent les médias. Les vacances scolaires se sont terminées dimanche dernier, mais les cours n`ont pas repris. Les parents craignent d`envoyer leurs enfants à l`école et de sortir dans la rue.

Suspendu lundi suite à des vols de véhicules et des incendies criminels, le trafic des bus a repris mardi, mais la situation reste précaire.

Les autorités de l`État d`Espirito Santo ont décrété l`état d`urgence à Vitoria et ont demandé au ministère de la Défense d`envoyer les militaires dans la ville pour y rétablir l`ordre public.



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