Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy renvoyé en procès

  07 Février 2017    Lu: 1247
Affaire Bygmalion: Nicolas Sarkozy renvoyé en procès
Le juge Serge Tournaire a ordonné le renvoi en procès de Nicolas Sarkozy et de treize autres protagonistes dans l`enquête sur ses dépenses de campagne lors de la présidentielle de 2012 et les fausses factures de la société Bygmalion, a indiqué aujourd`hui une source judiciaire.
L`ancien chef de l`Etat français a été renvoyé en procès pour financement illégal de campagne électorale, le juge lui reprochant d`avoir dépassé sciemment le plafond des dépenses électorales, alors fixé à 22,5 millions d`euros.

C`est "le magistrat instructeur premier saisi" du dossier, Serge Tournaire, qui a "le 3 février 2017 ordonné le renvoi devant le tribunal correctionnel", selon la source judiciaire. Cela signifie que l`autre juge saisi, Renaud van Ruymbeke, n`a pas signé cette ordonnance, un élément dont les mis en examen pourraient se saisir pour contester leur renvoi.

L`enquête, ouverte en 2014, a porté sur un vaste système de fausses factures destiné à dissimuler le dépassement du plafond des dépenses autorisées.

Outre Nicolas Sarkozy, le juge a ordonné le renvoi en procès de treize autres protagonistes, en visant les délits de faux ou usage de faux, abus de confiance ou recel, escroquerie ou complicité et complicité de financement illégal de campagne. Parmi eux, d`anciens cadres de l`ex-UMP, comme Eric Cesari, des responsables de la campagne présidentielle, comme son directeur Guillaume Lambert ou Jérôme Lavrilleux, et les responsables de la société de communication Bygmalion, dont la filiale Event and Cie organisait les meetings de la campagne sarkozyste.

Tous sont soupçonnés d`avoir participé à la mise en place d`un système de fausses factures pour imputer à l`UMP environ 15 millions d`euros de dépenses de meetings qui auraient dû figurer dans le budget de campagne du candidat.

Nicolas Sarkozy n`est pas mis en cause pour avoir eu connaissance de cette fraude aux fausses factures. Mais il est soupçonné d`avoir engagé des dépenses supplémentaires en réclamant de nouveaux meetings, alors qu`il ne pouvait ignorer que son budget allait franchir la ligne rouge. Le candidat avait été destinataire de notes des experts-comptables l`alertant sur ce risque. L`ancien président a toujours contesté un dérapage de ses dépenses.

Le Figaro

Tags:  


Fil d'info