Le chef du Pentagone, premier haut responsable américain à effectuer une tournée à l`étranger depuis l`arrivée à la Maison Blanche du milliardaire, a, dès le début de sa rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, témoigné du soutien entier de Washington. "Nous sommes fermement, à 100%, à vos côtés et aux côtés du peuple japonais", a-t-il déclaré, réaffirmant la pérennité de l`Article 5 du Traité mutuel de défense qui engage Tokyo et Washington à repousser toute attaque sur le territoire japonais ou sous administration japonaise.
Pendant sa campagne, le candidat républicain avait dit envisager le retrait des soldats américains du sud de la péninsule coréenne et de l`archipel nippon à défaut d`une hausse significative de la contribution financière des deux pays. Il n`avait alors pas hésité à laisser entendre publiquement qu`il serait préférable que ces Etats se dotent de l`arme atomique, des propos qu`il nie désormais avoir tenus.
Un engagement sans faille
Ces paroles avaient mis en doute les alliances militaires américaines dans la région. Fin janvier Donald Trump avait néanmoins réaffirmé samedi l`engagement "sans faille" des Etats-Unis à assurer la "sécurité du Japon", au cours d`une conversation téléphonique avec M. Abe. A Séoul, M. Mattis, qui s`était pour la première fois rendu en Corée du Sud en 1972 en tant que lieutenant de l`armée américaine, s`était là aussi montré rassurant, adoptant un ton conforme avec l`esprit de la diplomatie américaine. Pyongyang se montre toujours menaçant dans ses paroles et ses actes, a relevé le secrétaire à la Défense, arrivé jeudi dans la région.
"Toute attaque contre les Etats-Unis ou nos alliés sera vaincue et l`utilisation d`armes nucléaires entraînera une réponse efficace et écrasante", a déclaré M. Mattis avant une réunion avec le ministre sud-coréen de la Défense Han Min-Koo. La Corée du Nord a réalisé en 2016 deux essais nucléaires et des dizaines de tests de missiles.
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