Les protestataires étaient également nombreux dans les villes de province, à Cluj (20.000 selon un correspondant de l`AFP), Timisoara (ouest, environ 15.000), Sibiu (centre, environ 10.000), ainsi que dans des localités de taille plus modeste.
"Honte à vous", "démission" revenaient régulièrement dans les slogans des manifestants qui ont bravé des températures négatives pour dire leur désaccord avec la révision pénale du gouvernement de Sorin Grindeanu, au pouvoir depuis moins d`un mois après la victoire des sociaux-démocrates aux législatives de décembre.
Ils dénoncent l`adoption surprise, mardi soir, d`un décret d`urgence qui pourrait mettre les hommes politiques à l`abri de certaines poursuites. La fronde contre ce projet, accompagnée de plusieurs manifestations spontanées, s`était renforcée depuis une dizaine de jours.
Démarche inédite, les ambassades des Etats-Unis, du Canada, d`Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Belgique ont publié mercredi une déclaration commune exprimant leur "profonde inquiétude" après l`adoption, au nez du parlement, de ce décret qui "sape" les progrès réalisés par le pays dans la lutte contre la corruption.
Le monde judiciaire roumain est vent debout contre cette révision, à propos de laquelle la Commission européenne a exprimé sa "grande préoccupation".
Silencieux depuis mardi soir, le gouvernement roumain a répondu, dans un message du ministre de la Justice Florin Iordache sur son compte Facebook, que le décret n`avait "rien de secret, d`illégal ou d`immoral".
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