Des protestations ont également eu lieu dans plusieurs autres villes, dont Cluj (nord-ouest), Sibiu (centre), Timisoara (ouest) et Iasi (nord-est).Le décret, qui ne figurait pas à l`agenda gouvernemental du jour, entrera en vigueur dès sa publication dans le journal officiel, sans passer par le Parlement.
"C`est un jour de deuil pour l`Etat de droit, qui a reçu un coup dur de la part des adversaires de la justice et de la lutte contre la corruption", a aussitôt réagi le président de centre droit Klaus Iohannis.
L`exécutif du Premier ministre Sorin Grindeanu, au pouvoir depuis moins d`un mois, avait proposé ce texte il y a dix jours, provoquant une importante vague de protestation dans la pays. Son adoption surprise pourrait renforcer la contestation envers le jeune exécutif. Le décret dépénalise plusieurs infractions et rend l`abus de pouvoir passible de peines de prison uniquement s`il provoque un préjudice supérieur à 44.000 euros. Il devrait notamment permettre au chef du Parti social-démocrate (PSD) Liviu Dragnea d`échapper au principal chef d`accusation le visant dans un procès portant sur des emplois fictifs qui s`est ouvert mardi. Le préjudice dans ce dossier est estimé à 24.000 euros par les procureurs.
Mardi, le Département de lutte antifraude (DLAF), un organisme gouvernemental qui assure la liaison avec l`Office de lutte antifraude (OLAF) de l`Union européenne, a lui aussi émis des critiques, indiquant que cet allègement du code pénal "restreint sa capacité (...) de protéger de manière efficace les intérêts de l`UE en Roumanie". L`opposition de centre droit a pour sa part annoncé son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement.
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