De nombreux Indonésiens dans ce pays qui fait face depuis longtemps à l`islamisme sont partis rejoindre les rangs de l`EI au Moyen-Orient. Des groupes extrémistes indonésiens ont prêté allégeance à l`organisation sunnite.
De plus en plus de femmes sont prêtes à jouer elles-mêmes un rôle actif au sein de ces groupes jihadistes plutôt que de simplement soutenir leurs maris extrémistes, ce qui représente de nouveaux dangers, dit le rapport de l`Ipac.
"Les Indonésiennes membres d`organisations extrémistes se mettent désormais au diapason des pratiques meurtrières de leurs soeurs dans d`autres parties du monde", dit l`étude publiée mardi.
Parmi les facteurs d`explication, les réseaux sociaux qui permettent à davantage de femmes de lire la propagande jihadiste et de participer à des discussions.
Parmi les cas les plus connus, Dian Yulia Novi et Ika Puspitasari, d`anciennes employées de maison arrêtées pour s`être portées volontaires pour commettre des attentats suicide à Jakarta et Bali. Bahrun Naim, Indonésien membre de l`EI accusé d`avoir commandité des attentats pour la plupart ratés à partir de la Syrie, leur donnait instructions et financements, selon le rapport. Novi et son époux avaient été arrêtés la veille d`un attentat prévu contre le palais présidentiel à Jakarta. Puspitasari projetait une attaque sur l`île touristique de Bali et avait été arrêtée peu après.
L`Ipac demande au gouvernement d`enquêter sur ces réseaux féminins, en entendant en particulier les nombreuses femmes expulsées de Turquie après avoir tenté de rejoindre l`EI en Syrie.
"Le besoin d`en savoir plus sur les extrémistes indonésiennes est soudainement devenu urgent", insiste le rapport.
Les services antiterroristes indonésiens se sont refusés à tout commentaire.
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