De plus en plus d`Indonésiennes prêtes à devenir kamikazes pour l`EI, selon un rapport

  01 Février 2017    Lu: 728
De plus en plus d`Indonésiennes prêtes à devenir kamikazes pour l`EI, selon un rapport
Les Indonésiennes jouent un rôle de plus en plus actif dans l`extrémisme violent et certaines cherchent à devenir des kamikazes pour l`organisation jihadiste Etat islamique (EI), prévient un cabinet de recherches sur la sécurité.
Cette problématique a trouvé une illustration en décembre avec l`arrestation de deux femmes ayant partie liée avec l`EI, explique dans un rapport l`Institut d`analyse des conflits (Ipac) de Jakarta. Elles sont soupçonnées d`avoir projeté des attentats suicide en Indonésie, pays musulman le plus peuplé du monde.

De nombreux Indonésiens dans ce pays qui fait face depuis longtemps à l`islamisme sont partis rejoindre les rangs de l`EI au Moyen-Orient. Des groupes extrémistes indonésiens ont prêté allégeance à l`organisation sunnite.

De plus en plus de femmes sont prêtes à jouer elles-mêmes un rôle actif au sein de ces groupes jihadistes plutôt que de simplement soutenir leurs maris extrémistes, ce qui représente de nouveaux dangers, dit le rapport de l`Ipac.

"Les Indonésiennes membres d`organisations extrémistes se mettent désormais au diapason des pratiques meurtrières de leurs soeurs dans d`autres parties du monde", dit l`étude publiée mardi.

Parmi les facteurs d`explication, les réseaux sociaux qui permettent à davantage de femmes de lire la propagande jihadiste et de participer à des discussions.

Parmi les cas les plus connus, Dian Yulia Novi et Ika Puspitasari, d`anciennes employées de maison arrêtées pour s`être portées volontaires pour commettre des attentats suicide à Jakarta et Bali. Bahrun Naim, Indonésien membre de l`EI accusé d`avoir commandité des attentats pour la plupart ratés à partir de la Syrie, leur donnait instructions et financements, selon le rapport. Novi et son époux avaient été arrêtés la veille d`un attentat prévu contre le palais présidentiel à Jakarta. Puspitasari projetait une attaque sur l`île touristique de Bali et avait été arrêtée peu après.

L`Ipac demande au gouvernement d`enquêter sur ces réseaux féminins, en entendant en particulier les nombreuses femmes expulsées de Turquie après avoir tenté de rejoindre l`EI en Syrie.

"Le besoin d`en savoir plus sur les extrémistes indonésiennes est soudainement devenu urgent", insiste le rapport.

Les services antiterroristes indonésiens se sont refusés à tout commentaire.

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