"Ce n`est pas une politique que nous soutenons", écrit quant à lui Tim Cook, son homologue d`Apple, dans une lettre adressée à ses employés."Nous avons pris contact avec la Maison blanche pour expliquer ses effets néfastes pour nos collaborateurs et notre entreprise", poursuit-il, promettant d`aider les victimes du décret.
Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX qui a récemment rencontré Donald Trump, estime sur Twitter que "l`interdiction générale du territoire pour les citoyens d`un certain nombre de pays majoritairement musulmans n`est pas le meilleur moyen de relever les défis" qui se présentent.
"Ne pas autoriser (les ressortissants) de certains pays ou les réfugiés à venir en Amérique n`est pas correct et nous devons épauler ceux qui sont affectés", a pour sa part déclaré Brian Chesky, cofondateur et directeur général d`Airbnb, qui a promis d`héberger gratuitement les étrangers refoulés.
Aaron Levie, patron de Box Inc, juge quant à lui le décret sur l`immigration "immoral et contraire à nos valeurs". Alphabet, maison mère de Google, a rappelé d`urgence les membres de son personnel qui se trouvaient à l`étranger et a invité ceux qui pourraient être concernés par le décret à ne pas quitter les Etats-Unis.
Une centaine d`employés en ont déjà été victimes, dit le directeur général, Sundar Pichai, dans un courrier électronique interne, selon un membre de la direction. Un employé iranien de Google disposant d`un permis de séjour permanent est parvenu à regagner les Etats-Unis juste avant la décision de Donald Trump, a-t-il ajouté.
"Nous sommes inquiets des conséquences de ce décret et de toute proposition susceptible d`affecter les Googlers et leurs familles, ou qui pourrait empêcher de grands talents de venir aux Etats-Unis", dit l`entreprise dans un communiqué.
Selon Brad Smith, président et directeur juridique de Microsoft, 76 employés de la firme viennent des sept pays concernés par le décret. "En tant qu`entreprise, Microsoft croit à une immigration équilibrée et hautement qualifiée (...) Nous croyons à l`importance de protéger les réfugiés reconnus comme tels et respectueux de la loi dont les vies peuvent être menacées par les procédures d`immigration", ajoute-t-il dans un courriel.
Travis Kalanick, patron d`Uber Technologie, qui fait partie d`un comité de conseil du président, promet dans un communiqué de dédommager les chauffeurs qui ne pourraient pas regagner les Etats-Unis. Une douzaine seraient selon lui dans ce cas.
"Cette interdiction aura des conséquences pour beaucoup d`innocents - un problème que j`évoquerai vendredi quand j`irai à Washington pour la première réunion du groupe de conseillers business du président Trump", ajoute-t-il.
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