Échanges `encourageants` entre Serbes et Kosovars
Aleksandar Vucic s`est félicité de la teneur de la rencontre et a assuré devant des journalistes que les deux parties s`étaient engagées à éviter toute provocation, selon l`agence d`Etat Tanjug. Depuis qu`elles ont ouvert en 2011 un dialogue pour normaliser leurs relations, les tensions n`ont jamais été aussi fortes entre la Serbie et l`ex-région yougoslave qui a déclaré son indépendance en 2008. Une indépendance que la Serbie refuse de reconnaître, près de deux décennies après la guerre entre rebelles albanais kosovars et forces de Belgrade (1998-99, 13.000 morts).
Un train frappé de l`inscription "Le Kosovo est la Serbie"
Parti de Belgrade, un train frappé de l`inscription "Le Kosovo est la Serbie" a entraîné le déploiement à la frontière d`une unité spéciale de la police kosovare, ROSU. Il a été arrêté avant la frontière sur décision d`Aleksandar Vucic, qui avait toutefois accusé les Albanais d`avoir miné les voies et voulu "provoquer un conflit de large envergure".
Les Kosovars se sont par ailleurs indignés de l`arrestation en France le 4 janvier, à la demande de la justice serbe, de l`ex-chef rebelle Ramush Haradinaj. Considéré commé un héros chez lui, il est accusé par les Serbes d`être un criminel de guerre. Libéré sous contrôle judiciaire, il est actuellement bloqué en France, en attendant l`examen de sa procédure d`extradition.
Les Kosovars demandent également la destruction d`un mur à Mitrovica (nord), qu`ils affirment destiné à séparer cette ville coupée en deux, entre parties kosovare et serbe. Les autorités municipales serbes évoquent un ouvrage dont le but serait de protéger les piétons.