Syrie: l`Iran `hostile` à la présence des Etats-Unis aux négociations d`Astana
"Nous sommes hostiles à leur présence (les Etats-Unis) et nous ne les avons pas invités", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dont la pays parraine ces pourparlers avec la Russie et la Turquie. M. Zarif était cité mardi soir par l`agence Tasnim.
"A ce stade, il faut garder le cadre tripartite, tout élargissement peut augmenter les risques d`échecs. Notre politique n`est pas d`ajouter d`autres pays à ce stade", a précisé par ailleurs mercredi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Ghassemi.
Il a ajouté qu`il fallait d`abord parvenir à des résultats à Astana et, à partir de "ces premiers pas", envisager éventuellement la présence d`autres pays.
"Les négociations et consultations se poursuivent" avec la Russie et la Turquie pour fixer le niveau de participants aux pourparlers d`Astana, a-t-il dit.
"Ce qui est pour le moment clair c`est que la réunion ne sera pas au niveau ministériel. Ce sera probablement au niveau des vice-ministres", selon lui.
Enfin, il a rejeté toute divergence avec la Russie sur les négociations, notamment la présence des Etats-Unis.
"Nous avons commencé depuis longtemps un travail commun et il y a de fortes convergences (avec la Russie). Il peut y avoir à un stade donné, comme cela a été le cas par le passé, des sensibilités différentes sur certains sujets", toujours surmontées "par des discussions", a assuré M. Ghassemi.
Cette prise de position iranienne intervient alors que la Russie, allié de Téhéran dans le conflit syrien, a souligné qu`il serait "juste" que la nouvelle administration américaine de Donald Trump soit invitée dans la capitale kazakhe.
De même, la Turquie a affirmé à plusieurs reprises que les Etats-Unis étaient invités à participer aux négociations d`Astana.
Mardi, la diplomatie russe a affirmé que les négociations directes à Astana entre émissaires de Damas et rebelles syriens devaient permettre la "consolidation" du cessez-le-feu en Syrie et de tenter de parvenir à un règlement politique du conflit.