Disposant d`un gros trésor de guerre logé à l`étranger et qu`il ne souhaite pas rapatrier aux Etats-Unis par peur de payer trop d`impôts, Pfizer veut aller vite.
D`après le Wall Street Journal, les conseils d`administration des deux groupes auraient validé les fiançailles dimanche, et une annonce pourrait intervenir dès lundi. Contactés par l`AFP, Pfizer n`a pas voulu commenter et Allergan n`a pas répondu dans l`immédiat.
Selon les sources proches du dossier, un objectif était d`échapper aux nouvelles mesures du Trésor pour rendre difficile l`évitement fiscal des entreprises américaines qui veulent se domicilier à l`étranger par le biais d`acquisitions ou «Tax Inversion».
Ces règlementations vont par exemple limiter la possibilité de choisir un pays tiers au régime fiscal favorable pour établir le siège d`un nouveau groupe issu d`une opération de fusion. Elles vont aussi rendre plus difficile d`éviter le seuil de détention de 80% du capital d`une entreprise par un groupe américain, seuil qui le soumet à l`impôt américain sur les bénéfices.
Pour contourner ces obstacles, il est désormais envisagé que, sur la forme, ce soit Allergan, basé à Dublin (Irlande), qui achète Pfizer et non plus l`inverse, détaille une des deux sources.
Dans les faits, les actionnaires d`Allergan devraient détenir au final entre 40 à 45% de la nouvelle entité, tandis que ceux de Pfizer en auraient le contrôle. L`opération, qui s`effectuerait essentiellement par un échange d`actions, aurait aussi une composante en numéraire, poursuit la source.
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