Pédophilie: une base de données d`Interpol permet d`identifier cinq enfants victimes par jour

  09 Janvier 2017    Lu: 792
Pédophilie: une base de données d`Interpol permet d`identifier cinq enfants victimes par jour
Cinq par jour. C`est en moyenne le nombre d`enfants victimes d`abus sexuels qu`une base de données d`Interpol permet d`identifier à travers le monde, en donnant accès aux policiers à des millions d`images saisies sur des ordinateurs ou repérées sur internet.
Moins de sept ans après la mise en service de cette base de données internationale sur l`exploitation sexuelle des enfants (ICSE), soutenue par les pays du G8 et financée par la Commission européenne, une "étape marquante" vient d`être franchie avec l`identification d`une 10.000e victime, a annoncé lundi l`organisation de coopération policière, basée à Lyon, dans un communiqué.

Le trafic d`images pornographiques a changé d`échelle depuis les années 1990 avec le développement d`internet, explique à l`AFP la responsable de l`équipe d`identification au sein de l`unité de lutte d`Interpol contre la pédocriminalité. "Aucun pays n`est épargné", souligne cette Française, qui tient à préserver son anonymat.

Les services de police de 49 des 190 pays membres d`Interpol sont aujourd`hui connectés en permanence à la base de données ICSE. Grâce à des logiciels avancés de comparaison de photos et de vidéos et à l`analyse du contenu sonore, les enquêteurs peuvent rapprocher victimes, suspects et lieux.

"Dans plus de 95% des cas, l`agresseur appartient à l`entourage de la victime", souligne l`enquêtrice d`Interpol. "On voit parfois les enfants grandir sur les photos, sans parvenir à les retrouver. Mais parfois on y arrive en moins de 24 heures".

En juin 2015, un quadragénaire a été arrêté en Ariège, dans le sud de la France, pour avoir diffusé sur internet des images pornographiques de sa nièce de 10 ans. A l`autre bout de la planète, elles venaient d`être rentrées dans la base d`Interpol par des policiers néo-zélandais ayant infiltré un forum de discussions. Leurs collègues français avaient pu établir, le jour même, qu`elles provenaient de l`Ariège en repérant, en arrière-plan, un uniforme de pompier de ce département.

Mais pour le secrétaire général d`Interpol, Jürgen Stock, les succès ne sont malheureusement "que la partie émergée de l`iceberg", l`immense majorité des victimes figurant dans la base n`étant pas identifiées.

"On peut faire beaucoup plus encore. Les gouvernements, le secteur privé et la population ont eux aussi un rôle à jouer", estime le dirigeant dans le communiqué.

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