Cette interdiction reste valable jusqu`à la fin de l`enquête policière, précise Anadolu, et concerne tant les images de l`assassinat, largement relayées par la presse internationale, que les informations relatives aux suspects, aux témoins et aux victimes.
Le tribunal d`Ankara répond ainsi à une requête du procureur général, expliquant que la diffusion de ces informations pourrait porter préjudice tant à l`enquête qu`à la sécurité nationale, poursuit l`agence.
S`il n`a pas été précisé pourquoi cette interdiction survient une semaine après la mort de M. Karlov, elle fait toutefois suite à la publication lundi d`une longue interview de la soeur de l`assassin par le quotidien Hürriyet. La jeune femme y expliquait que son frère, Mevlüt Mert Altintas, avait subi un "lavage de cerveau" lors de son passage à l`école de police.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait rapidement associé l`assassin au réseau du prédicateur musulman Fethullah Gülen, à qui il impute le coup d`Etat manqué du 15 juillet.
Une accusation tempérée par la Russie, qui considérait qu`il était encore trop tôt pour tirer ce type de conclusions.
La Turquie impose régulièrement ce genre d`interdictions après des attentats, invoquant la défense de la sécurité nationale.
Des opposants affirment que la liberté d`expression est de plus en plus restreinte depuis l`élection du président Erdogan en août 2014. Ce à quoi Ankara répond que rien n`est fait hors du cadre de la loi.
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