Trump, Brexit, Mossoul...Les dix événements internationaux de 2016

  27 Décembre 2016    Lu: 597
Trump, Brexit, Mossoul...Les dix événements internationaux de 2016
Du séisme provoqué par l`élection de Donald Trump au Brexit en passant par la destitution de Dilma Rousseff et l`offensive contre Mossoul, Challenges passe en revue les dix événements internationaux de l`année 2016.
L`année internationale 2016 aura été riche en rebondissements. Le premier coup de tonnerre est survenu le 23 juin avec la victoire des partisans du Brexit et le départ de David Cameron. La fin de l`été a ensuite été rythmée par la destitution de la présidente brésilienne Dilma Rousseff sur fond de scandales de corruption. Mais le moment le plus fort de cette année 2016 a bien été l`élection surprise du milliardaire américain Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton, grande favorite du scrutin.

Six mois après le Brexit, l`Europe a également subi un nouveau choc avec le "Renzit". Amenés à se prononcer sur une profonde réforme du système institutionnel, les Italiens ont massivement voté "non" provoquant la démission de celui qui était à la tête du gouvernement italien depuis février 2014.

L`année 2016 aura été aussi marquée par les coups d`éclat autoritaire aux Philippines, avec la victoire présidentielle de Rodrigo Duterte, en Turquie avec la répression brutale d`une tentative de coup d`Etat par Recep Tayyip Erdogan ou encore au Gabon avec la réélection contestée d`Ali Bongo.

Enfin, le théâtre irako-syrien aura connu deux événements majeurs : le déclenchement de la bataille de Mossoul le 17 octobre et la défaite des rebelles à Alep le 22 décembre.

Donald Trump balaye Hillary Clinton

1. Plus gros coup de tonnerre de cette année 2016 : l`élection du milliardaire américain Donald Trump à la Maison Blanche. Le magnat de l`immobilier au style outrancier est sorti vainqueur le 8 novembre du duel face à sa rivale démocrate Hillary Clinton, grande favorite des sondages (306 grands électeurs contre 232), sans toutefois être majoritaire en nombre de voix. Il a ensuite composé un cabinet détonnant avec notamment la nomination du patron d`Exxon, Rex Tillerson, à la tête de la diplomatie américaine ou celle de Steven Mnuchin, un ancien de Goldman Sachs, au Trésor et très aisé avec pas moins de cinq milliardaires.


Les Britanniques votent en faveur du Brexit

2. Autre coup de semonce de l`année 2016 : la victoire du Brexit lors du référendum du 23 juin. Amenés à se prononcer sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l`Union européenne, 51,9% des électeurs britanniques ont voté en faveur du non. Un scrutin qui a entraîné le départ de David Cameron, remplacé par Theresa May qui a nommé comme chef de la diplomatie, Boris Johnson, fervent partisan du Brexit



La présidente brésilienne Dilma Rousseff destituée

3. Cela a été l`un des feuilletons de l`année. Mais le couperet est finalement tombé le 31 août. Après des heures de débats marqués par les invectives et les larmes, les sénateurs ont décidé de voter la destitution de la présidente Dilma Rousseff par 61 voix contre 20, soit bien plus que les deux tiers nécessaires à son départ définitif. Un vote conforme au souhait formé, en avril, par 60 % de Brésiliens. Michel Temer, son vice-président, est lui devenu officiellement chef d’Etat immédiatement après le scrutin. Le motif principal de la destitution de la présidente est une manipulation comptable, appelée "pédalage budgétaire", qui aurait permis à Dilma Rousseff de masquer la réalité du déficit budgétaire du pays, aidant à sa réélection en 2014.


Les rebelles capitulent à Alep, ville martyre

4. Après plus de cinq ans d`une bataille acharnée entre les rebelles syriens et les forces loyalistes de Bachar el-Assad portées à bout de bras par la Russie et l`Iran, la ville syrienne d`Alep tombe aux mains du régime de Damas le 22 décembre. La ville martyre est le théâtre de ce que la France qualifie de "pire tragédie humanitaire du XXIe siècle". La deuxième ville du pays, classée au patrimoine mondial de l`Unesco, a été durant cinq ans totalement ravagée par les affrontements. Selon l`Organisation mondiale de la santé (OMS), les installations médicales dans l`est de la ville sont au bord de la destruction totale.


Erdogan réprime violemment une tentative de putsch

5. Lui aussi a occupé le devant de la scène internationale en 2016. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait parler de lui au beau milieu de l`été en réprimant très durement une tentative de putsch imputé par le chef de l`exécutif à l`opposant Fethullah Gülen, un prédicateur musulman qui vit reclus en Pennsylvanie au nord-est des Etats-Unis. Au total plus de 6.000 militaires ont été placés en garde à vue et près de 3.000 mandats d`arrêt ont été délivrés à l`encontre de juges et de procureurs suspectés d`être proches de Gülen. Le bilan de la répression est officiellement de 290 morts.


Un fou à la tête des Philippines?

6. Élu en mai comme président des Philippines, Rodrigo Duterte aura défrayé la chronique par ses déclarations à l`emporte-pièce. En l`espace de sept mois il aura réussi à insulter Barack Obama et le Pape François de... "fils de pute", à se comparer à Hitler et à s`attirer les foudres des Nations unies et du département d`Etat pour avoir engagé ses concitoyens à tuer eux-mêmes les toxicomanes et dealers afin d`éradiquer le fléau de la drogue dans son pays. Ces exécutions extrajudiciaires ont déjà fait officiellement près de 2.000 morts.


Matteo Renzi démissionne

7. L`énergique président du Conseil italien, Matteo Renzi, aura été comme David Cameron victime d`un référendum qu`il avait lui-même initié. Amenés à se prononcer sur une profonde réforme du système institutionnel, le 4 décembre, les Italiens ont massivement voté "non" (59,1%) provoquant la démission de celui qui était à la tête du gouvernement italien depuis février 2014. Il a été remplacé le 12 décembre par Paolo Gentiloni que Matteo Renzi avait nommé à la tête de la diplomatie italienne en 2014.


La grande offensive contre Mossoul est lancée

8. La ville irakienne de Mossoul qui avait été prise par les djihadistes de l`État islamique en juin 2014 et leur avait permis de se doter d`un arsenal militaire important, est le théâtre depuis le 17 octobre d`un combat intense entre l`armée irakienne alliée aux forces kurdes et l`EI. Après avoir repris rapidement du terrain à Daech, les Irakiens et les Kurdes soutenus par la coalition internationale, sont lancés dans une guerilla urbaine face aux fous de dieux. Selon plusieurs spécialistes, déloger l`EI de la deuxième ville d`Irak pourrait prendre plusieurs mois.


Un policier turc tue l`ambassadeur russe à Ankara

9. Scène choc de cette fin d`année, l`assassinat de l`ambassadeur de Russie en Turquie à Ankara par un policier turc, qui a affirmé agir pour venger le drame de la ville d`Alep, tombée aux mains du régime syrien soutenu par Moscou. Le diplomate Andreï Karlov a été abattu de plusieurs balles alors qu`il prononçait une allocution lors de l`inauguration d`une exposition d`art dans la capitale turque. Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine, dans des déclarations séparées, ont qualifié cet assassinat de "provocation" visant à torpiller la normalisation entre les deux pays entamée en août après une grave crise diplomatique.


Ali Bongo réélu dans des conditions douteuses

10. La plupart des observateurs prédisaient une élection houleuse entre le président gabonais sortant Ali Bongo et son rival Jean Ping. Il ne s`y sont pas trompés. Durant une semaine, fin août, Libreville a été l`objet de violentes émeutes qui ont vu s`affronter la population opposée au président Bongo et les forces de l`ordre. Au total, ces violences ont fait sept morts dans tout le pays. Quelques jours après le scrutin, la commission électorale a validé la victoire d`Ali Bongo. Une victoire que ne reconnait toujours pas Jean Ping et dont la France a émis des "doutes".

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