M. Erdogan et l’Union européenne, obligés de s’entendre?

  06 Octobre 2015    Lu: 885
M. Erdogan et l’Union européenne, obligés de s’entendre?
Reçu lundi 5 octobre à Bruxelles, où il a notamment rendu visite au président du Conseil européen et de la Commission, le président turc Recep Tayyip Erdogan a douché les espoirs de ceux qui espéraient un engagement immédiat de sa part pour aider à la résolution de la crise des réfugiés.
Lors de ce voyage, M. Erdogan a plutôt fait la leçon à ses interlocuteurs, en affirmant que, tandis que son pays accueillait « 2,5 millions » de Syriens, les Européens s’effrayaient à la perspective d’en abriter 10 fois moins.

« Nous avons ouvert nos portes, sans aucune discrimination et nous n’avons jamais envoyé quiconque vers d’autres pays », a-t-il encore déclaré au cours d’une brève conférence de presse, soulignant que son pays avait consacré près de 7 milliards d’euros à l’accueil des réfugiés mais n’avait reçu qu’une aide de 371 millions. « Mais nous continuerons », a-t-il affirmé. « Nous patienterons jusqu’à un certain point, mais ensuite nous ferons le nécessaire » avait-il lancé, la veille, dans une formule plus musclée, sans toutefois se montrer explicite quant au sens du « nécessaire ».

Les Européens, Allemagne en tête, cachent de plus en plus difficilement leur empressement à inclure Ankara dans un plan d’action – un « contrat de confiance mutuelle » dans le jargon bruxellois – qui aiderait à réduire le flot des demandeurs d’asile désireux de gagner l’Union. Celle-ci totalise, à ce stade, 630 000 entrées illégales sur son territoire depuis le 1er janvier.

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