Les deux hommes se sont retrouvés vendredi à la mi-journée pour un déjeuner. "Le travail commun sur le volet économique aidera à créer un fondement pour harmoniser les relations", a déclaré en ouverture M. Poutine, confirmant avoir abordé la veille "la possibilité future d`un accord de paix" parmi des négociations "sur l`ensemble des relations bilatérales".
"J`estime qu`il y a une vaste étendue de domaines dans lesquels le Japon et la Russie n`ont pas atteint tout leur potentiel", a renchéri M. Abe.
"Plus de 60 projets ont émergé" en accompagnement de cette visite, s`est-il félicité.
Des documents remis aux journalistes mentionnent des coopérations dans une dizaine de secteurs, allant des équipements médicaux au tourisme (ouverture à Moscou d`un bureau de l`Agence nationale de tourisme japonaise), en passant par l`intelligence artificielle, l`énergie et la logistique, avec des entreprises japonaises comme Toshiba ou Panasonic notamment.
Selon la chaîne publique NHK, citant des sources gouvernementales, le Japon va ainsi soutenir des projets en Russie à hauteur de 300 milliards de yens (2,4 milliards d`euros), apport du secteur privé inclus.
Levier vers la paix ?
M. Poutine est accompagné d`une importante délégation comprenant notamment le numéro deux du gouvernement russe, Igor Chouvalov, le ministre de l`Economie, Maxime Orechkine, le ministre du Commerce, Denis Mantourov, ainsi que des dirigeants des principales entreprises, dont le président du Conseil d`administration du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller.
Une conférence de presse conjointe est prévue en milieu d`après-midi, avant que M. Abe accompagne le judoka chevronné Poutine dans l`un des hauts lieux de ce sport japonais, le Kodokan à Tokyo.
En septembre, Shinzo Abe avait appelé Vladimir Poutine à ouvrir une "nouvelle ère" dans les relations bilatérales, empoisonnées par une querelle sur quatre îles des Kouriles occupées en 1945 par l`Union soviétique.
Jeudi, "nous avons principalement discuté de la question d`un traité de paix", avait déclaré M. Abe à l`issue de leur première entrevue.
Les deux hommes ont décidé d`"ordonner à des experts des deux pays d`entamer des consultations afin de se mettre d`accord sur les conditions et les domaines d`exploitation commune" des "quatre îles" disputées du sud des Kouriles, a dit à la presse le conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov.
Appelées les "Kouriles du Sud" par les Russes et les "Territoires du Nord" par les Japonais, ces îles volcaniques font officiellement partie de la région russe de Sakhaline mais sont revendiquées par le Japon et ce différend territorial a empêché jusqu`à présent Moscou et Tokyo de signer un traité de paix.
Malgré des mois de préparation, la perspective d`une solution paraît faible dans l`immédiat.
AzVision.az avec AFP
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