Quelle langue parlaient les hommes préhistoriques ?
Dans le cerveau d’Homo habilis – 2,5 millions d’années – on a repéré la zone de production du langage. La possibilité physique du langage articulé, elle, arrive plus tard. Elle est due à la descente du larynx dans le bas de la gorge (entre les 4e et 7e vertèbres). Ce petit organe, la fameuse pomme d’Adam, abrite les cordes vocales et permet la formation des sons complexes. On le retrouve chez Homo erectus.
Les premiers mots articulés pourraient donc avoir été prononcés il y a 1,7 million d’années environ. Les chercheurs ont également mis en évidence deux zones du cerveau spécialement liées au langage, présentes aussi chez les grands singes : l’aire de Broca permet l’expression de mots articulés et l’aire de Wernicke la compréhension des paroles émises. Le développement de ces aires serait dû à des mutations sur le gène dit de la parole, FOXP2. Ces mutations remontant à 100 000 ou 200 000 ans ont sans doute été déterminantes pour passer des mots à la syntaxe.
Il n’existe actuellement aucune preuve directe du langage
Les scientifiques se sont donc basés sur des témoignages indirects comme l’augmentation des échanges d’objets entre populations géographiquement éloignées et le développement d’innovations technologiques qui n’ont pu s’effectuer qu’à l’aide d’une communication évoluée.