Mais comme le raconte WIRED dans un long portrait publié sur son site, Margaret Hamilton n’a pas amené qu’une révolution de genre; elle et son équipe vont mener à terme une chose qui a bouleversé notre quotidien: le logiciel informatique. Le programme Apollo, lancé par le président Kennedy en 1961, va lui permettre de devenir «une experte dans les systèmes de programmation». Quatre ans plus tard, grâce à son travail et sa persévérance, elle devient même responsable du programme informatique embarqué à bord des futurs vols des missions Apollo.
Programmes pionniers
Les ordinateurs contenant les programmes pionniers de l’équipe d’Hamilton seront embarqués lors des voyages vers la Lune pesaient presque 32 kilogrammes et ont permis aux pilotes de gérer les deux modules qui leur ont fait faire le voyage et les ont posés sur la Lune. «Sans cela, écrit WIRED, Neil Armstrong n’aurait pas pu atteindre la Lune. Et sans les logiciels d’Hamilton, Elyles [un autre programmeur impliqué dans le projet] et l’équipe d’ingénieurs du MIT, l’ordinateur aurait été un échec.»
Le travail de Margaret Hamilton et son équipe s’est révélé décisif lorsque que le module lunaire d’Apollo 11 s’apprêtait à se poser sur le satellite, le 20 juillet 1969. Des messages d’erreur ont commencé à apparaître sur les écrans du module lunaire car les logiciels étaient en train d’effectuer des calculs inutiles pour cette phase de la mission alors que l’appareil aurait dû se concentrer sur l’alunissage. Alertés par ces messages justement mis en place par l’équipe d’Hamilton au MIT, les ingénieurs ont ainsi pu garantir le succès de la mission en ajustant les calculs informatiques et en les orientant vers l’essentiel, l`alunissage.
Depuis les années 1960, Margaret Hamilton a continué de prouver qu’une femme avait sa place dans un monde d’hommes. Elle a même fini par fonder sa propre compagnie spécialisée dans la programmation, Hamilton Technologies.
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