L`Opep a accepté mercredi, pour la première fois depuis 2008, de plafonner sa production pour la ramener à 32,5 millions de barils par jour, afin de stabiliser le marché mondial du pétrole. Les pays non membre, la Russie comprise, ont exprimé leur intention de se joindre à l`accord et de réduire leur production totale de 600 000 barils par jour. « L`histoire de trois opérations similaires de l`Opep sur le marché montre que les prix du pétrole augmentent de 50 %. Cela me permet de dire avec la plus grande certitude que le prix montera à 60 dollars l`année prochaine », a déclaré à Sputnik le vice-président de Lukoil Léonide Fédoun, dans son analyse de l`avenir de l`industrie pétrolière.
M. Fedoun a ajouté que l`Iran et l`Irak seront deux principales sources d`augmentation de la production pétrolière par l`Opep. L`Iran est revenu sur le marché au début de 2016, suite à la conclusion de l`accord nucléaire. Et l`Irak, dont la production pétrolière a été perturbée par la montée des islamistes en 2014, est parvenu à récupérer de vastes champs pétrolifères avec le soutien aérien de la coalition internationale.
Il a cependant signalé que la reprise des prix stimulée par la décision de l`Opep de geler le niveau de production pourrait encourager la production du pétrole de schiste aux États-Unis, qui ne font pas partie de l`Opep. « L`Opep a réussi à stopper l`augmentation de la production de pétrole de schiste, mais la hausse du prix du pétrole pourrait entraîner une augmentation de la production de pétrole de schiste aux États-Unis », estime M. Fédoun.
Jeudi, l`ancien secrétaire adjoint américain à l`Énergie Charles McConnell a déclaré à Sputnik que l`accord de l`Opep ne durerait pas longtemps et que s`il durait quand même, les producteurs américains de pétrole de schiste seraient en mesure de combler la demande mondiale.
Le vice-président de Lukoil a signalé en conclusion que la nécessité de diminuer la production de pétrole en Russie ne poserait pas de problèmes techniques.
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