Andorre approuve la levée de son secret bancaire

  01 Décembre 2016    Lu: 863
Andorre approuve la levée de son secret bancaire
Le Parlement de la principauté d`Andorre, un temps placée sur la liste "grise" des paradis fiscaux, a approuvé l`échange automatique d`informations sur les comptes bancaires des non-résidents à partir de janvier 2018, a-t-on appris jeudi de source officielle.
La loi, adoptée à l`unanimité au Conseil général, le Parlement andorran, démontre la volonté de la principauté pyrénéenne de coopérer avec les pays étrangers, a estimé mercredi devant l`assemblée le ministre des Finances, Jordi Cinca.

En vertu de cette loi, dès le 1er janvier 2018, les informations de tout compte bancaire détenu par un non-résident en Andorre seront communiquées au pays d`origine pour les ressortissants de l`Union européenne.

En ce qui concerne les pays non membres de l`UE, des conventions bilatérales devront être signées et approuvées par le Parlement andorran.

Le vote fait suite à la signature par la principauté, à Bruxelles en février, d`un accord pour la transparence après des années d`atermoiements.

Pourront être communiqués les noms, adresses, dates de naissance, les données fiscales des détenteurs mais également le solde des comptes.

Andorre, État frontalier de la France et de l`Espagne, où le secteur bancaire représente près de 20% de l`économie, poursuit ainsi sa normalisation qui lui avait permis, en 2010, de quitter la liste "grise" de l`OCDE des paradis fiscaux non coopératifs.

De plus, tandis que le pays de 80.000 habitants ne prélevait jadis aucun impôt, Andorre taxe dorénavant les sociétés et les particuliers (à 10% chacun) et a mis en place une TVA (4,5% maximum).

Ces efforts visent à faire passer un message de crédibilité sur la scène internationale et à éviter un blocage des transactions bancaires à l`étranger.

La politique de transparence de la principauté avait cependant été largement sapée par le scandale qui avait secoué la BPA, quatrième banque du pays, accusée d`avoir blanchi des milliards de dollars des mafias russe et chinoise, ainsi que de la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA.

La banque a depuis été liquidée et certains de ses responsables emprisonnés.

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