"Je suis tellement heureux d`avoir remué ciel et terre pour revoir ce petit sourire qui me manquait tant... Ma Marwa tu me manques et je t`aime", a-t-il écrit en joignant une vidéo de l`enfant, intubé mais les yeux grands ouverts.
Virus foudroyant
Cette issue inattendue est un énième rebondissement dans cette affaire qui oppose une famille et le corps médical d`un hôpital de Marseille. Mi-novembre, Bouchenafa avait saisi un tribunal administratif de la cité phocéenne pour empêcher les médecins de débrancher un enfant placé dans un coma artificiel depuis le 25 septembre dernier, à la suite d`un virus foudroyant ayant causé de sévères troubles neurologiques et la défaillance de plusieurs organes, dont son coeur.
Une des avocates de l`hôpital avait évoqué un "acharnement thérapeutique" pour justifier la décision des médecins. "Cette patiente ne pourra pas garder longtemps son appareil respiratoire. À terme, il faudra une trachéotomie. C`est une opération lourde, avec un taux de mortalité de 20% et des complications qui peuvent être très sévères", avait-elle ajouté.
"Elle réagit au son de ma voix"
Un avis contraire à l`espoir entretenu par la famille, accrochée aux clignements d`yeux et aux mouvements de l`enfant. "Son coeur bat de nouveau, elle s`est remise à bouger alors qu`elle était totalement inerte et elle réagit au son de ma voix. On sait qu`elle aura peut-être des séquelles, mais il faut lui donner du temps", assurait son papa. Obstiné, ce dernier avait lancé une pétition en ligne et avait obtenu gain de cause du tribunal de Marseille.
Celui-ci avait ordonné au personnel hospitalier de poursuivre les soins dans l`attente d`une expertise. Les signes de réveil de l`enfant semblent donner raison à la justice et à la famille, même s`il est trop tôt pour connaître les réels progrès de l`enfant. "Elle ouvre et ferme un oeil. Son traitement se poursuit, mais on constate chaque jour des progrès, et ça nous donne beaucoup d`espoir. Quand je lui parle, elle entend ma voix, elle réagit, parfois même elle sourit", a déclaré Mohamed Bouchenafa à Nice Matin.
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