Selon ce rapport, qui doit être présenté publiquement mardi à Bogota, le fléau des disparitions est apparu dans les années 70 "pour punir (...), propager la terreur, exercer un contrôle territorial et cacher la dimension des crimes commis". Mais il "a évolué avec le temps" : d`un "outil utilisé par les agents de l`Etat contre des militants associés à la gauche, il est devenu une arme des paramilitaires et des guérilleros qui a affecté des personnes d`origines très diverses : paysans, syndicalistes, sans-domicile, commerçants", expliquent les auteurs du texte.
Tous les responsables des disparitions n`ont pas été identifiés. Mais les milices paramilitaires d`extrême droite sont à l`origine de 13.500 d`entre elles, les guérillas d`extrême gauche de 5.800, les gangs criminels de 2900 et l`Etat de 2300. La "période la plus critique" a été celle des années 1995-2006, avec 32.422 disparitions dans près des trois-quarts des municipalités de la Colombie, soit en moyenne une disparition toutes les deux heures et demie.
Cette période a aussi été marquée par une augmentation des cas de disparitions collectives, au moment de l`expansion des milices paramilitaires, armées dans les années 90 par des particuliers pour combattre les guérillas d`extrême gauche, puis démobilisées en 2006.
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