L`AMA vers une réforme des sanctions: Brésil, Azerbaïdjan et Indonésie non-conformes

  21 Novembre 2016    Lu: 516
L`AMA vers une réforme des sanctions: Brésil, Azerbaïdjan et Indonésie non-conformes
L`Agence mondiale antidopage (AMA) a fait un premier pas vers une réforme de la lutte antidopage en ratifiant le principe de sanctions systématiques et graduelles contre les pays en non-conformité avec le Code mondial antidopage, dimanche lors de la réunion de son Conseil de fondation à Glasgow.
Le Brésil, l`Azerbaïdjan et l`Indonésie ont été déclarés en non-conformité avec le Code mondial antidopage. L`AMA réclame un changement de réglementation dans la lutte antidopage pour le Brésil et l`Azerbaïdjan. L`Indonésie est, elle, déclarée non conforme pour avoir eu recours à un laboratoire non accrédité par l`AMA.

Le Conseil de fondation a par ailleurs entériné la mise en place à partir de janvier 2017 d`un programme destiné à protéger et aider financièrement les lanceurs d`alerte.

Si le principe de sanctions graduelles appliquées par l`AMA a été accepté, il faudra maintenant le traduire en termes réglementaires, ce qui pourrait prendre plusieurs années, selon le directeur de l`AMA Olivier Niggli.

"C`est un immense pas dans la bonne direction", a estimé le président de l`AMA Craig Reedie, réélu pour un deuxième mandat de trois ans dimanche. Le dirigeant écossais s`est félicité que le cadre des réformes ait reçu "le fort soutien des athlètes et du mouvement olympique".

D`autant que l`AMA a été sévèrement critiquée récemment. La semaine dernière, l`Association des comités nationaux olympiques (ACNO) avait notamment regretté le moment choisi par l`AMA pour révéler des informations "déstabilisantes pour l`ensemble du mouvement sportif", faisant référence à la suspension du laboratoire de Doha la veille de la réunion de l`ACNO dans la capitale qatarie et à la publication de la première partie du rapport McLaren révélant le scandale de dopage d`Etat russe juste avant les JO de Rio.

Augmentation du budget de l`AMA

Selon le cadre de la réforme adopté dimanche, en cas de non-conformité, une série de sanctions, allant de l`amende jusqu`à l`interdiction de participer aux compétitions internationales en ultime recours, en passant par l`impossibilité d`organiser des compétitions internationales, serait alors automatiquement mise en place.

"Les athlètes sont ravis que les sanctions soient graduées et prévisibles", a réagi le Français Tony Estanguet, représentant des athlètes au Comité international olympique (CIO).

"Les athlètes ne sont pas en faveur des sanctions collectives", a toutefois souligné le Britannique Adam Pengilly, membre du CIO et spécialiste du skeleton.

C`est la cellule investigation de l`AMA, dirigée par l`ancien policier allemand Gunter Younger et agrandie de deux à six personnes, qui développera à partir de janvier prochain le programme dédié aux lanceurs d`alerte, pour les protéger, les aider financièrement, voire les récompenser si leurs révélations mènent à des poursuites.

Une augmentation de 5% du budget de l`AMA servira entres autres à le financer.

En revanche, le Conseil de fondation a repoussé à plus tard la discussion sur la création par l`AMA d`une entité indépendante chargée des contrôles antidopage à la place des agences nationales antidopage, une proposition formulée par le CIO.

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