Le conflit qui oppose l’Azerbaïdjan à l’Arménie concernant le territoire du Haut-Karabagh remonte au début du 20è siècle. Les Anglais, en 1919, puis les Soviétiques, en 1921, reconnurent que ce territoire était azerbaïdjanais. Plus proche de nous, un conflit armé a eu lieu entre février 1988 et mai 1994 dans l’enclave du Haut Karabagh, sud-ouest de l’Azerbaïdjan

Aujourd’hui encore, la communauté internationale reconnait que ce territoire appartient à l’Azerbaïdjan comme en témoignent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies N° 822 (1993), 853 (1993), 874 (1993) et 884 (1993) et la résolution N° 62/243 (2008) de l’Assemblée générale de l’ONU, qui demande le retrait complet, immédiat et sans conditions des troupes d’occupation arméniennes des territoires occupés d’Azerbaïdjan.

Cependant il demeure occupé illégalement par les forces arméniennes. Certes, ce territoire au début du conflit était peuplé majoritairement par des Arméniens mais il y avait là-bas également une minorité azerbaïdjanaise (25% de la population totale du Haut-Karabakh). On parle alors d’un nettoyage ethnique par l’Arménie pour vider la région de cette minorité. En 1989, par exemple, la ville de Choucha de la région de Haut Karabagh de l’Azerbaïdjan, avait une population de 20 579, dont 92.5% étaient des Azerbaïdjanais et 6.7% des Arméniens. Choucha fut occupée illégalement le 8 mai 1992 par les forces armées arméniennes, des centaines d’Azerbaïdjanais ont été tués et des milliers ont été expulsés de leur foyer. Aujourd’hui, ces Azerbaïdjanais vivent temporairement dans d’autres régions de l’Azerbaïdjan comme personnes déplacées. Et il n’y a plus un seul Azerbaïdjanais à Choucha. Seuls des Arméniens vivent dans cette ville. Aujourd’hui, tous les habitants ont reçu la nationalité arménienne, ce qui montre bien un processus d’arménisation de la ville de Choucha.

Azerbaïdjan n’a jamais attenté à la culture des Arméniens dans le Haut-Karabakh et leur a permis d’y demeurer sans aucune condition, respectant les églises et le patrimoine de la région. Par ailleurs, Azerbaïdjan par la voix de son président Ilham Aliyev dénonce la destruction de 10 mosquées par les forces d’occupation arménienne qualifiant cet acte: » Ceci est du vandalisme et un acte de terreur contre la culture islamique».

Il met en avant que le conflit se poursuit depuis de nombreuses années, que 20 pour cent des territoires azerbaïdjanais sont encore sous l’occupation illégale étrangère, et que plus de 1million d`Azerbaïdjanais sont devenus des réfugiés ou des personnes déplacées à leur propre pays:

« La politique de nettoyage ethnique a été menée contre notre peuple, un génocide a été commis à Khodjaly. L’Arménie ignore les résolutions et décisions des organisations internationales. Le Haut-Karabakh est une vieille terre azerbaïdjanaise, le conflit doit être résolu dans le cadre de l`intégrité territoriale de l`Azerbaïdjan »

Pour Islamnews.fr, cela reste une énigme car ce qui est surprenant, c’est que personne ne parle dans les médias français de ce conflit.

Alors nous posons une question essentielle et sans détours : Peut-on aujourd’hui dans les relations internationales être un pays de culture musulmane et avoir raison devant un pays de culture chrétienne ? Ou est ce que votre identité culturelle musulmane vous place -t-elle forcément du coté de ceux qui ont tort ?

Nous avons rencontré la secrétaire générale de l’AAA (Association des amis de l’Azebaïdjan dont le président est le député français Jean-Francois Mancel) à Paris, madame Mirvari Fataliyeva. Elle oeuvre pour mieux faire connaître la culture de son pays en France. Petite fille à l’époque, elle a vécu avec sa famille la fuite de cette région pour échapper aux forces arméniennes, laissant tous leurs biens derrière. Aujourd’hui, ils leur est impossible de revenir dans leur région d’origine.

Est ce qu’il est permis de dénoncer la terreur infligée à cette petite fille et à sa famille (et à tant d’autres!) dans les médias français ou est ce que l’image de l’Arménie est devenue sacrée et qu’on ne peut soulever cette question sans s’attirer les foudres d’un lobby qui ne dit pas son nom ? La question serait celle là selon certains experts qui pointent du doigt l’importance d’un lobby franco arménien qui ne recule devant aucun amalgame pour discréditer la revendication de l’Azerbaïdjan reconnue par la communauté internationale.

Dans une tribune du Figaro du 18 avril 2016, des parlementaires et sénateurs français ont adressé une lettre ouverte au président François Hollande lui demandant d’oeuvrer pour que la France, membre du Conseil de sécurité de l’Onu pèse de tout son poids pour que l’Arménie respecte le droit international et retire ses troupes des territoires historiques azerbaïdjanais du Haut-Karabakh.

Rappelons que l’Azerbaïdjan est un des pays où Juifs, Chrétiens et Musulmans vivent en parfaite harmonie et qu’en ces temps troubles, il est important d’en parler dans nos médias pour montrer que cet exemple existe ou préfère t-on laisser croire que cette harmonie ne peut exister dans un pays de culture musulmane ?

Islam News

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