Si "théoriquement, l`hypothèse d`une explosion accidentelle aussi brutale est possible, mais (...) très peu probable ", les enquêteurs "privilégient fortement la thèse de l`attentat ". Des vols spéciaux ont été organisés depuis Charm el-Cheikh, Hurghada et Le Caire. Une cellule de crise a également été mise en place, à Moscou, pour organiser le rapatriement de près de 80 000 touristes russes encore en Egypte. Par ailleurs, le Royaume-Uni attendait le retour samedi de 1 500 de ses ressortissants parmi les près de 20 000 qui sont en vacances dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Mais les plages de Turquie sont plus fraîches que l`Égypte en plein hiver et les destinations asiatiques, pour le même niveau de service, représentent un coût bien plus élevé, difficile à avaler dans le contexte actuel de crise.
L`ombre du drame plane encore sur son établissement cinq étoiles. "Pour des raisons de sécurité, seuls les bagages à main seront admis à bord", alors que les bagages de soute seront transportés séparément.
"Ce qui arrive au tourisme égyptien ne m`intéresse pas".
"Ce ne sera pas pour une courte période".
Lundi, l`Association des voyagistes de la Russie, qui regroupe 50 grandes agences nationales de voyages, a demandé au gouvernement de récompenser les entreprises pour les dommages causés par la suspension des voyages, car de nombreux touristes avec des visites prépayées réclamaient un remboursement intégral, dont les voyagistes étaient incapables d`offrir.
Selon des sources officielles russes, environ quatre-vingt mille touristes venus de la Russie sont en Egypte.
Depuis, les forces de sécurité sont la cible d`attaques meurtrières, surtout dans la péninsule du Sinaï, où s`est écrasé l`avion de Metrojet, devenue le bastion de la branche égyptienne de l`EI. C`est elle qui a affirmé avoir "fait tomber l`avion", sans dire comment. "Regardez ce chaos. Personne ne sait rien", s`emporte Bhuvesh Patel, un banquier de Londres coincé là avec son fils de trois ans et sa femme enceinte.
La catastrophe aérienne porte en effet un coup très dur au tourisme égyptien, déjà affectée par des années d`instabilité depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en 2011 -à l`issue d`une révolte populaire dans la lignée du Printemps arabe.
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