Egypte : manifestations contre la hausse du coût de la vie peu suivies

  13 Novembre 2016    Lu: 674
Egypte :  manifestations contre la hausse du coût de la vie peu suivies
Des appels lancés sur les réseaux sociaux et soutenus par les Frères musulmans ont demandé aux Egyptiens de manifester
La police égyptienne a mis fin vendredi à une série de petites manifestations après des appels à protester contre la hausse du coût de la vie, peu suivis dans le pays.

Au Caire, où les forces de police étaient fortement déployées, au mois 39 manifestants ont été interpellés, a indiqué un responsable de la sécurité. Au moins 130 arrestations ont eu lieu dans l’ensemble du pays.

La police a aussi dispersé quelque dizaines de manifestants rassemblés dans la ville portuaire de Suez.

Des appels lancés sur les réseaux sociaux et soutenus par les Frères musulmans ont demandé aux Egyptiens de manifester vendredi contre la hausse du coût de la vie et contre le président Abdel Fattah al-Sissi.

Dans un pays où près d’un tiers des 90 millions d’habitants vit sous le seuil de pauvreté, M. Sissi défend depuis des mois des réformes « difficiles mais inévitables ».

Le ministère de l’Intérieur a pour sa part annoncé l’arrestation de membres présumés de la confrérie qui planifiaient, selon lui, des actes de violences pendant les manifestations.

Les Frères musulmans, mouvement dont est issu l’ex-président islamiste Mohamed Morsi destitué en 2013 par l’armée, a été classé « organisation terroriste » par les autorités, qui mènent une répression implacable contre ses partisans.

Ces derniers ont été la cible d’une sanglante répression qui a fait plus de 1 400 morts après l’éviction de M. Morsi. Des milliers de manifestants ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort.

Sur le plan économique, l’Egypte a vu ses réserves de dollars fondre ces dernières années, à 19,6 milliards en septembre, soit 50 % de moins qu’en 2011.

Le gouvernement s’est lancé dans un douloureux programme de réformes pour obtenir un prêt de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) du Fonds monétaire international (FMI), vital pour une économie malmenée depuis la révolution de 2011 contre Hosni Moubarak.

Ces réformes prévoient notamment une baisse drastique des subventions publiques –qui représentent 7,9 % des dépenses de l’Etat– allouées notamment au carburant, alors que les Egyptiens s’inquiètent de l’envolée des prix de nombreuses denrées.

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