Il s’est notamment interrogé sur les parachutages d’armes destinés à l`Armée syrienne libre, qui pourraient tomber dans les mains des terroristes, Azvision.az s`en rapporte à un correspondante à Moscou, Muriel Pomponne.
Dialogue difficile
A mots couverts, il a mis en doute la volonté de Washington de lutter réellement contre le terrorisme, les Américains refusant de discuter avec Moscou des cibles à frapper. « Nous avons informé les Etats-Unis de nos frappes en Syrie, alors que Washington ne l`avait pas fait. Nous l`avons fait par respect et par volonté d`établir des contacts », a déclaré Vladimir Poutine.
« Maintenant on nous dit : "nous ne sommes pas prêts à coopérer avec vous, et vous ne frappez pas les bonnes cibles." Alors on a demandé "donnez nous les cibles que vous considérez comme 100% terroriste ". La réponse a été "non, on n`est pas prêt". Après on a posé une autre question : "Dites-nous où il faut frapper." Pas de réponse. Finalement nous avons proposé aux Américains : "Indiquez-nous les sites qu`il ne faut pas frapper." Toujours pas de réponse », a critiqué le président russe.
Il a poursuivi, pointant du doigt la position américaine. « Comment travailler ensemble dans ces conditions ? J`ai l`impression que certains de nos partenaires ont de la bouillie dans la tête. Ils ne voient pas clairement ce qui se passe sur ce territoire, ni les objectifs qu`ils veulent atteindre. Mais nous allons poursuivre nos efforts pour coopérer dans la lutte contre le terrorisme international. Il faut que les objectifs soient clairs, prévisibles, qu`ils visent à combattre la terreur internationale. »
Al-Nosra et l’EI dans le viseur russe
Sur un ton plus sérieux, le ministre des Affaires étrangères s’est félicité que les militaires russes et américains soient parvenus à élaborer un mécanisme pour éviter des incidents dans le ciel syrien.
Serguei Lavrov regrette que la coopération ne puisse pas aller plus loin. Il laisse également entendre que le mouvement « Armée de l’islam » soutenu pas l’Arabie saoudite, est suspect, au même titre que le Front al-Nosra et le groupe Etat islamique, d’être à l’origine des bombardements qui ont touché l’ambassade russe en Syrie, ce qui constitue « un acte terroriste » pour les responsables russes.
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