L`Iran commande actuellement une force d`environ 25.000 militants musulmans chiites en Syrie, composés pour la plupart de recrues d`Afghanistan et du Pakistan, a déclaré l`ancien chef de l`agence de renseignement israélienne à une délégation suisse en visite.

Avi Dichter, président du comité des affaires étrangères et de la défense d`Israël, a déclaré aux membres du parlement suisse que la force soutenue par l`Iran était centrée sur la lutte contre les rebelles sunnites opposés au président syrien Bashar al-Assad et non à l`Etat islamique.

"Il s`agit d`une légion étrangère de quelque 25 000 militants, dont la plupart viennent d`Afghanistan et du Pakistan", a déclaré Dichter à la délégation lors de la réunion d`information hier 3 Novembre, selon les informations fournies par son bureau. "Ils se battent en Syrie seulement contre les rebelles et non contre l`Etat islamique."

On ne savait pas très bien quelle était la source de l`information de Dichter, mais il recevait des renseignements sur le renseignement dans son rôle.

En Syrie, l`Iran a aussi l`appui de la milice libanaise Hezbollah, qui a une longue expérience dans la région, en particulier contre Israël. Il n`est pas clair combien de combattants du Hezbollah sont en Syrie, mais Dichter dit 1600 ont été tués.

"Les Iraniens ont enrôlé le Hezbollah ... pour combattre en Syrie parce que l`armée iranienne est mieux adaptée pour combattre une armée contre une autre armée, alors que les militants du Hezbollah sont habiles à lutter contre des groupes terroristes", a-t-il déclaré.

"Les combats ont fait du Hezbollah une meilleure force de combat et plus adepte de la guerre militaire conventionnelle".

Le briefing a couvert les retombées du conflit, y compris le flux de migrants et de réfugiés vers l`Europe. Dichter a averti que les Etats européens ne devraient pas être naïfs au sujet de qui essayait d`entrer dans leurs frontières.

Israël a longtemps considéré l`Iran comme sa plus grande menace et a fait campagne contre les efforts menés par les États-Unis pour conclure un accord nucléaire avec Téhéran. Dans le même temps, Israël joue souvent les relations d`amélioration qu`il a avec certains états arabes sunnites dans la région, y compris l`Egypte et, dans une certaine mesure, l`Arabie saoudite.

Dichter a dit à la délégation que le "rêve" de l`Iran était de diriger les sites saints islamiques de La Mecque et de Médine en Arabie Saoudite.

"Tout le monde devrait se demander pourquoi les Iraniens construisent des missiles d`une portée de 2 000 km, deux fois la distance (de leur territoire) à Israël", at-il déclaré.

"L`Égypte est également à leur portée, tout comme l`Arabie saoudite. Il y a deux mille ans, l`Iran était un empire et maintenant il veut le recréer".

Dichter a dit que c`était pourquoi Israël était convaincu que l`Iran n`avait pas abandonné ses aspirations nucléaires, mais seulement les avoir mis en attente, en jouant un long match contre l`Occident.

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