Karadagli, histoire d’une agression PHOTOS +18

  14 Novembre 2015    Lu: 1785
Karadagli, histoire d’une agression PHOTOS +18
Le village Karadagli (Qaradaghli) est situé dans la région de Khodjavand de l’Azerbaïdjan (ancienne région de Martuni de la Région Autonome du Haut Karabakh). Karadagli était relativement une petite localité avec une population un peu plus de 800 personnes. Malgré cela c’était un point stratégique important, car c’était la seule voie qui liait Khodjavend (Martouni) à Khankendi.
A partir de 1988 les changements se sont produits dans la vie du village, mais hélas, pas dans le bon sens. Le conflit arméno-azerbaïdjanais avait atteint Karadagli également. Dès le début de l’année, les manifestations des arméniens ne cessaient pas à Khodjavend (Martouni). Ils demandaient de «nettoyer la région et tout le Karabakh des azerbaïdjanais».

Les détachements arméniens composés autant des arméniens locaux que des arrivés de l’Arménie et de l’étranger ont commencé leur activité terroriste. Leur tâche principale consistait à la terreur par rapport aux habitants azerbaïdjanais locaux dans le but de les faire partir de leurs places natales.

Karadagli se trouvait dans l’encerclement des villages contrôlés par les groupes armés arméniens. Vu l’extrémisme des bandes arméniennes, les habitants de Karadagli organisaient les postes de sécurité tout autour du village. Dès novembre 1991 il était complètement bloqué, et il était pratiquement impossible de quitter Karadagli. Les habitants du village ont créé un détachement d’autodéfense, qui défendait le village jusqu’à février 1992.

Presque chaque jour il y avait quelque accident suite à l’intervention des arméniens. Beaucoup d’habitants du village ont péri des mains des bandits arméniens.
Le 24 novembre 1990 trois habitants ont été tués par les arméniens armés à côté de la route Khodjavend (Martouni)- Khankendi (Stépanakert).

Le 9 janvier 1991, à l’entrée à Karadagli les arméniens ont tiré dans l’automobile de la marque « UAZ». En conséquence, un homme est mort sur place, 4 personnes étaient gravement blessées, dont deux ont décédé des blessures reçues.
Le 8 mars 1991 deux habitants de Karadagli meurent lors de l’attaque des formations arméniennes.
Le 28 juin 1991, à la ferme, à trois kilomètres de Karadagli, les arméniens ont brulé vives 6 personnes : 3 hommes et 3 femmes.

Le 8 septembre 1991, au 5e kilomètre de la route Khodjavend-Khankendi les détachements arméniens armés ont fusillé des deux côtés de la route l’autobus, faisant le trajet Agdam-Karadag. Dans le bus il y avait 40 passagers, dont 6 femmes et 2 adolescents sont morts tout de suite et 5personnes ont décédé des blessures graves.

Le 8 janvier 1992 encore deux habitants du village Karadagli sont devenus victimes de la terreur arménienne. Aliyev Gassime, vieux combattant de la deuxième guerre mondiale et Mazahir Gulverdiyev de 23 ans ont été tués par les arméniens. Il est à noter qu’à l’époque tous les villages du Haut Karabakh étaient régulièrement attaqués par les équipes arméniennes armés.

A l’aide de l’équipe de l’autodéfense les villageois ont tenté de sortir des femmes, des enfants et des vieillards de Karadagli.
En novembre de 1991 Karadagli a été encerclé. L’envahissement du village avait une importance stratégique pour les arméniens, car il était situé sur la route stratégique.
Les habitants du village se sont trouvés coupés du monde extérieur, leur situation était difficile. Dès le début de l’an 1992, en janvier, les équipes arméniennes s’approchaient plus près du village. L’équipe de l’autodéfense cherchait les voies pour sortir du village les femmes et les enfants. Elle entreprend un pas audacieux le 12 janvier.

Une partie de l’équipe locale de l’autodéfense fait la sortie au centre régional Khodjavend (Martuni), où se situait l’état-major des équipes arméniennes «Aramo» et «Arabo». Cette sortie avait pour but de dévier l’attention des arméniens armés groupés autour du village.
Le 16 janvier, l’équipe de l’autodéfense du village Karadagli réessaie sa tentative de sortir vers Khodjavend (Martuni) pour détourner l’attention des forces arméniennes du village, ce qui a permis d’enlever provisoirement l’encerclement.

Le 14 février les groupes arméniens armés ont commencé l’assaut du village, mais ils n’ont pas pu occuper le village du premier coup. Les militaires du régiment motorisé n° 366 du CEI, cantonné à Khankendi (Stépanakert) participaient à l’assaut en commun avec les terroristes arméniens des équipes «Aramo» et «Arabo». Les arméniens n’ont pu entrer dans le village que le 17, quand les défenseurs de Karadagli sont restés sans munitions et fournitures indispensables au combat.

Les terroristes arméniens ont capturé 118 personnes restant dans le village. Etant entré en village, ils ont tué cruellement 33 personnes parmi les habitants capturés de Karadagli (Markar Melkonian mentionne 38 tués). Voici ce que Markar Melkonian, le frère du terroriste arménien Monte Melkonien, écrit sur ces crimes abominables dans son livre «Le chemin de mon frère » :

« Les soldats d’Arabo et d’Aramo ont exposé 38 prisonniers, y compris quelques femmes et d’autres non-combattants dans la fosse à l’extrémité du village. L’un des prisonniers dans la fosse à pris la grenade, cachée dans le pansement de son bras blessé et l’a jetée sous les pieds de son garde, dont une partie de la jambe a été déchirée suite à l’explosion.

Les soldats d’Arabo et d’Aramo voulant venger la mort de leur camarade, péri hier, ont poignardé et fusillé tous les prisonniers jusqu’au derniers. Chram Edo, l’un des cinq combattants de l’ «Equipe patriotique d’Achdarak, les a rejoints aussi, en arrosant quelques soldats blessé d’essence et jetant sur eux les allumettes allumées. Au moment quand Monte s’est approché de la fosse à l’extrémité du village, il n’y avait qu’un amas de restes humains».


D’autres prisonniers ont été embarqués dans les camions et envoyés à Khankendi (Stépanakert). En route, les habitants des villages, peuplés en particulier d’arméniens, sortaient dehors pour contempler les habitants capturés de Karadagli. De temps en temps, les véhicules avec les prisonniers s’arrêtaient. Les arméniens descendaient les prisonniers des camions et les fusillaient devant les yeux des arméniens réunis. Des 118 prisonniers de Karadagli on n’a amené à Khankendi que 52 vivants. Ici, en captivité arménienne encore 7 personnes ont décédé des tortures et des coups.

D’autres ont été libérés par l’intermédiaire du Croix Rouge. 45 personnes seulement sont rentrées de la captivité, 45 des 118 personnes capturées à Karadagli ; 10 femmes et 8 enfants ont été tués. Deux familles ont perdu 4 membres chacune, 42 familles sont restés sans tête de famille, environ 140 enfants orphelins.

Le village a été pillé et détruit par les bandes d’arméniens. Leur atrocité envers les habitants de Karadagli est un crime de guerre, le génocide cruel contre les civiles.
En ce moment, les habitants du village, qui ont réussi à quitter Karadagli avant son occupation, sont considérés comme réfugiés et habitent dans différentes parties de l’Azerbaïdjan.

Le massacre à Karadagli est un des moments tragiques de la guerre de Karabakh. 8 jours après le massacre, auquel a succombé la population de Karadagli, les mêmes bourreaux de l’équipe d’ «Aramo» et d’«Arabo» ont organisé le génocide à Khodjali. Selon les statistiques officielles 613 personnes sont mortes là-bas des mains des bourreaux arméniens.

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