Le protocole devrait être signé le 7 novembre si aucun contretemps ne surgit d’ici là, dit le journal.
Les trois engins doivent remplacer à terme les sous-marins les plus âgés de la flotte israélienne actuelle, entrés en service à partir de 1999, dit Maariv.
Ils appartiennent à la classe Dolphin, comme les cinq autres préalablement construits en Allemagne et déjà livrés par cette dernière. L’Allemagne doit encore livrer un sixième sous-marin dans le cadre de cette commande.
Les trois nouveaux sous-marins sont d’un modèle plus récent et plus perfectionné, dit Maariv.
Le ministère israélien de la Défense, interrogé par l’AFP, a décliné tout commentaire sur les informations du journal.
« Tout ce que je peux dire, c’est qu’Israël envisage d’acheter de nouveaux sous-marins » pour renouveler sa flotte « à partir de 2027″, a dit pour sa part un porte-parole du gouvernement allemand, Georg Streiter.
“Des discussions ont lieu à différents niveaux » sur une « probable assistance et participation financière allemandes”, a-t-il ajouté.
L’Allemagne a jusqu’alors supporté un tiers du coût de la construction des bâtiments, au titre de l’aide militaire à Israël.
Quand Israël avait pris livraison en janvier de son cinquième sous-marin, construit par ThyssenKrupp Marine Systems dans les chantiers navals de Kiel (nord de l’Allemagne), le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait présenté cette flotte comme une « arme de dissuasion contre (les) ennemis » d’Israël.
Selon des sources militaires étrangères, les sous-marins livrés par l’Allemagne peuvent être équipés par Israël de missiles de croisière nucléaires. C’est pourquoi la livraison de tels matériels dans une région en plein tumulte est un sujet de controverse en Allemagne.
Israël est considéré comme la seule puissance nucléaire militaire de la région, même s’il entretient l’ambiguïté sur la question.
Le magazine allemand der Spiegel citait en 2012 d’anciens hauts responsables du ministère de la Défense déclarant que Berlin avait toujours supposé qu’Israël équipait les sous-marins de têtes nucléaires. Les services de la chancelière Angela Merkel avaient dit alors que tous les sous-marins allemands livrés à Israël l’étaient sans arme.
Maariv fait état de vives critiques de la part de responsables de la sécurité et d’experts contre la décision israélienne de faire à nouveau affaire avec l’Allemagne. Les détracteurs désapprouvent une décision prise selon eux dans la précipitation, dit le quotidien.
Ils trouvent le prix (600 millions d’euros pièce) exorbitant, malgré un rabais de 30 % sur la facture finale, écrit Maariv. Ils font la comparaison avec une récente vente de sous-marins français à l’Australie, référence apparente au contrat estimé à 34 milliards d’euros décroché en avril par le constructeur naval français DCNS.
DCNS avait été préféré à TKMS et un consortium emmené par Mitsubishi Heavy Industries et soutenu par le gouvernement japonais pour la construction de 12 sous-marins d’attaque australiens, la maintenance et la formation des personnels.
Tags: