«La CPI ne jugeant pas des Etats mais des personnes, nous en imputerons l`entière responsabilité au Premier ministre Benjamin Netanyahu, à son ministre de la Défense Moshé Yaalon et aux forces de sécurité israéliennes.» A quoi fait donc référence Saëb Erakat ? Aux réponses de l’Etat hébreux face à la vague contestataire qui touche les territoires. Il en a fait part lors d`une conférence de presse à Ramallah, siège de l`Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.
Des scènes embarrassantes pour Israël et… filmées
Saëb Erakat évoque les cas de plusieurs assaillants armés de couteaux et abattus par les forces israéliennes. Certaines de ses exécutions ont été captées en images et ont fait le tour de la toile.
«Même ceux qui portaient un couteau, méritaient-ils qu`on les prive de traitement médical et qu`on leur tire dessus ?» a lancé M. Erakat. «Nous appelons le rapporteur spécial des droits de l`Homme à l`ONU, Christof Heyns, à venir enquêter immédiatement. Nous demandons à l`ONU une protection internationale immédiate de notre peuple», a-t-il ajouté, face à ce qu`il a qualifié de «crimes de guerre des colons et des forces de sécurité».
Des références du passé
Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence, compare la mort du jeune palestinien de 17 ans, tué après une attaque au couteau à Jérusalem-Est lundi, à celle de Mohammed al-Doura. Ce dernier, mort à l’âge de 12 ans en 2000 dans la bande de Gaza alors qu’il se tenait dans les bras de son père, est devenu un symbole de la lutte palestinienne. Cette tragédie, d’un père protégeant son fils des balles de Tsahal, avait ému à travers le globe. Rappelons que le gouvernement israélien dément que l’enfant ait été tué par ses forces.
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