La vérité du massacre de Khodjaly au cœur des discussions à Genève

  15 Octobre 2016    Lu: 1396
La vérité du massacre de Khodjaly au cœur des discussions à Genève
Les horreurs du massacre de Khodjaly, qui a coûté la vie de 613 civils - ont été mis en évidence lors d`un événement à Genève le 13 octobre, en présence de 120 diplomates, des représentants d`ONG, des chercheurs et des membres de la diaspora azerbaïdjanaises, le Cercle européen d`Azerbaïdjan a confié à Azvision.az.

Ceci a été organisé conjointement au Grand Hôtel Kempinski par la Mission permanente de la République d`Azerbaïdjan auprès de l`Office des Nations Unies et d`autres organisations internationales à Genève et le bureau français du Cercle européen d`Azerbaïdjan (TEAS).

Cet événement commémoratif comprend une projection du documentaire primé « Endless Corridor » (Le couloir infini) et la présentation du livre « Khodjaly Witness of a War – Armenia in the Dock » (Khojaly leTémoin d`une guerre – l’Arménie sur la Chaise du Défendeur) à Genève.

Le représentant permanent de l`Azerbaïdjan auprès de l`Office des Nations Unies et d`autres organisations internationales à Genève, Vagif Sadigov a noté que « Le couloir infini » n’est pas un documentaire statistique ordinaire, mais il embrasse l`âme des personnes touchées par la guerre. Chaque mort a une histoire personnelle derrière elle. Ce film raconte l`histoire de quelques-uns de ceux qui se sont échappés.

« En une seule nuit, la ville a été anéantie. Le massacre a coïncidé avec le génocide de Srebrenica et au Rwanda, donc il a passé inaperçu par la communauté internationale. Je me souviens des visites de journalistes de Reuters, l’AFP, le Human Rights Watch et le New York Times qui ont enquêté sur Khojaly et ont essayé de le porter à l`attention du public.

Les négociations se sont poursuivies pendant 25 ans. Je suis entré à la mission diplomatique en Azerbaïdjan juste après le commencement des négociations et je prendrai ma retraite assez rapidement, mais le processus se poursuit encore.

TEAS fait les travaux merveilleux pour maintenir l`accent du monde sur l`Azerbaïdjan et je tiens à exprimer mes remerciements en tant qu’un citoyen azerbaïdjanais », a souligné le Vagif Sadigov.

Marie-Laetitia Gourdin, directrice de TEAS France, a dit : « L’un des chefs militaires à l`époque était Serge Sarkissian, le président arménien actuel. Ce massacre n’est pas encore reconnu par la partie arménienne, mais il y a des preuves irréfutables qu`il a eu lieu. Nous espérons que ce conflit va trouver sa juste solution basée sur le droit international, dans un avenir proche et l`Azerbaïdjan et l’Arménie peuvent établir des relations de voisinage pacifiques ».

Le journaliste lituanien Ricardas Lapaytis se souvient douloureusement : « Je suis le témoin vivant de ces terribles événements qui me hantent encore et a changé mon destin. Je vis les victimes comme ils ont été amenés à la mosquée d’Aghdam. Beaucoup des morts étaient sans chaussures. La tête d`une jeune fille morte a montré des signes de brûlures et de blessures par balle. Un enfant de six ans manquait la tête et il y avait une blessure profonde dessous de sa taille. Certains des morts ont affiché des signes de torture, y compris les dents cassées, les doigts et les oreilles coupées. Les médecins ont dit qu`ils avaient traité les filles âgées de 13-16 ans qui ont été violées. De nombreuses victimes ont subi des amputations Khodjaly, ou avaient été abattus.

Les Arméniens et leurs complices qui ont participé au massacre de Khodjaly, ont violé la Convention de Genève et la Déclaration universelle des droits de l`homme, la Déclaration des droits de l`enfant, Déclaration sur la protection des femmes et des enfants en période d`urgence et de conflits armés et beaucoup d`autres articles adoptés par l`Assemblée générale de l`ONU.

Les personnes qui ont participé à commettre le massacre de Khojaly, devraient être jugés par la Cour pénale internationale à La Haye. Le président actuel de l`Arménie Serge Sarkissian et ex-ministre de la Défense Seyran Ohanian sont parmi ces criminels.

Les habitants de Khodjaly vivent maintenant dans des camps à travers de 48 districts de l’Azerbaïdjan et attendent la cessation de l`agression arménienne. Je visite régulièrement les zones proches de la « ligne de contact » entre l`Azerbaïdjan et les territoires occupés par l`Arménie. Les attaques pendant la nuit, le sabotage et l`incendie des maisons et des terres agricoles faites par l`armée arménienne et même le fait de tirer sur les écoles ont continue à ce jour.

Ian Peart, l’éditeur du livre « Khojaly leTémoin d`une guerre – l’Arménie sur la Chaise du Défendeur », est touché beaucoup par la tragédie de Yasemen Hasanova.

« Elle avait 12 ans à l`époque. Les attaques qui ont continué pendant six mois, ont acquis un caractère différent en février 1992. Le père de Yasemen faisait partie de la force de défense locale qui avait prévu une attaque. Il est vite apparu que pour survivre il faut s’échappés. Sa mère a refusé de quitter sans son mari, alors Yasemen a été forcée de fuir avec son oncle.

Après avoir traversé les ruisseaux et les forêts enneigées, ils sont venus à une clairière et ont été accueillis par une grêle de balles. Yasemen a survécu. Elle n`a pas reçu de blessures physiques. Le corps du père de Yasemen a été retrouvé quelques années plus tard. Il a été enterré dans l`Allée des Martyrs à Bakou, comme un héros national. Le sort de sa mère n’était pas clair depuis quelques années et elle craignait qu`elle ait été prise en otage par les Arméniens. Elle a alors vu quelques images de la télévision et a reconnu le corps de sa mère gisant dans leur jardin, près du puits. Yasemen dit : « Je ne pensais jamais qu’une fille serait heureux que sa mère était morte. Au moins, elle n`a pas été torturé par les Arméniens ».

Yasemen travaille maintenant en tant qu’une professeur dans une école pour les habitants de Khojaly. Quand je l’ai demandé ce qu`elle dit à ses élèves sur Khojaly, elle a répondu qu’elle leur raconte comment était merveilleux Khojaly ».

Ian Peart a noté que le livre aussi objective que possible et contient les rapports des médias étrangers, ainsi que les analyses des universitaires étrangers et des militants des droits de l`homme.

Il a ensuite lu le texte de l`un des quatre résolutions du Conseil de sécurité de l`ONU– la résolution numéro 822 – exigeant le retrait immédiat des forces arméniennes des territoires occupés.

« Cette demande pour le retrait des troupes arméniennes a été adoptée en 1993. Et je veux ce soir demander à ceux qui travaillent à l`ONU, quelle est la valeur de ces exigences du Conseil de sécurité des Nations unies? », a-t-il conclu.

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