Etre migrant en Europe - ANALYSE
La Turquie signifie pour ces personnes, la patrie, le pain et l’eau.
Nouvel espoir pour ces migrants, la Turquie leur a permis de rester en vie. C’est grâce à la Turquie qu’ils ont trouvé un refuge, un domaine d’activité professionnelle et une école. La Turquie leur a donné, sans rien attendre en retour, à manger et en 5 ans elle a dépensé 10 milliards de dollars pour ces personnes.
L’Union européenne avait promis à la Turquie de verser 6 milliards d’euros en deux fois, un budget destiné aux migrants syriens en Turquie.
455 millions de dollars, c’est tout ce qu’ont reçu les autorités turques jusqu’à présent. On peut croire que l’UE ne tient pas sa promesse faite à la Turquie à cause de ses dépenses pour les migrants qu’ont accueillis les pays membres de l’union.
A ce stade, attirons l’attention sur ces détails: L’accord de réadmission entre l’UE et la Turquie est entré en vigueur en avril. Depuis, l’UE n’a reçu que 798 migrants syriens alors qu’elle avait promis d’en accueillir 18.000. C’est à vous de donner le sens que vous voulez à la période de guerre civile de 5 ans.
Mais quelle est donc l’approche dans ces pays européens qui accueillent que très peu de migrants. Attirons maintenant l’attention sur cette dimension de la question :
L’Allemagne oriente les migrants vers de petits emplois sous prétexte d’assurer leur intégration dans la société et leur apprendre l’allemand. Mais la somme devant être versée aux migrants dans ces emplois est de 0,80 euros par heure. Selon le ministre de l’Emploi du gouvernement fédéral, les migrants qui souhaitent rester en Allemagne ne doivent pas rester « au chômage pendant longtemps ». En bref, ils doivent travailler quelles que soient les conditions et rémunérations.
Mais il y a d’autres discours dans ce pays qui sont encore plus graves. Par exemple le leader du Parti Alternative pour l’Allemagne, Frauke Petry qualifie les sociétés multiculturelles qui se sont formées par des masses de migrants et réfugiés, de « tas de fumier ». Le leader d’extrême droite qui propose également de tuer les migrants arrivés clandestinement dans le pays, pousse à se demander ce que l’Europe entend par humanisme.
La ville française de Calais est la scène d’une tension entre habitants et migrants. Les habitants de la ville appellent le camp de migrants “la jungle”. Le camp connu pour son mauvais état et son aspect insalubre est attaqué presque tous les jours. La partie nord du camp a été détruite au mois de février. Cette « jungle » dont la population s’élèverait à plus de 10.000 migrants, devrait être totalement détruite avant l’hiver. D’ailleurs, François Hollande a annoncé,- sûrement sous l’effet des présidentielles approchantes,- que le camp ne sera pas partiellement mais entièrement détruit. Entre-temps, l’Angleterre construit un mur autour du camp avec l’accord de la France, pour empêcher le passage des migrants de Calais.
Pour ce qu’il est de la Hongrie, ce pays ne supporte même pas le seul nom de « migrant ». Le peuple a d’ailleurs répondu « non » au référendum sur l’accueil de 1294 migrants dans les deux prochaines années. Toujours dans cette optique, le Premier ministre Viktor Orban ne voit aucune crainte à dire depuis des années que les migrants représentent une menace pour la sécurité et l’avenir de l’UE. Budapest est même en train de construire un mur à sa frontière avec la Serbie et la Croatie pour endiguer le flux de migrants.
De son côté, l’Autriche prépare divers projets de loi concernant les migrants et qui prévoient des travaux publics forcés pour un euro l’heure. Selon ces projets de loi, les migrants seront chargés d’entretenir les lieux publics et d’escorter les migrants demandant refuge. Le travail des migrants dans les organisations non-gouvernementales sera également à l’agenda prochainement. Les aides sociales accordées aux migrants seront supprimées s’ils refusent de faire les travaux forcés en question.
La situation des migrants qui se trouvent dans les îles grecques se dégrade chaque jour de plus en plus. Car, la réaction des populations locales hausse à chaque fois que le nombre de migrants hausse. Par exemple, le nombre de réfugiés s’élève à 5 966 sur l’île de Lesbos tandis que l’île est dotée d’une infrastructure capable d’accueillir 3 500 migrants. Quant à la population de l’île de Kos, elle réagit contre la règlementation visant à permettre la scolarisation des enfants des migrants dans les écoles de l’île.