La première "salle de shoot" ouvre ce mardi à Paris, près de la gare du Nord

  10 Octobre 2016    Lu: 664
La première "salle de shoot" ouvre ce mardi à Paris, près de la gare du Nord
La première "salle de shoot" de l`Hexagone ouvrira ses portes mardi 11 octobre dans la capitale. Reconnue pour son efficacité mais décriée par les riverains, la salle de consommation à moindre risque est encore loin de faire l`unanimité.
Après des mois voire des années de polémique, une "salle de shoot" ouvre ses portes à Paris. La première salle de consommation à moindre risque de l’Hexagone accueillera dès mardi 11 octobre les toxicomanes précaires dans un bâtiment de l’hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement de la capitale, avec une entrée indépendante et discrète, précise Le Monde. Cette "salle de shoot", comme l’appellent ses opposants, est située en plein cœur de la zone la plus importante de consommation de drogue de la capitale, près de la gare du Nord.

La salle parisienne est lancée à titre expérimental pour une durée de six ans, prévue par la loi Santé votée en décembre 2015. La structure, ouverte sept heures par jour, tous les jours, comporte douze postes pour des injections par intraveineuse et d`autres pour l’inhalation de drogue. La salle d’injection est réservée aux personnes majeures, qui apportent leur drogue, pour une consommation sous la supervision de professionnels de santé. Du matériel stérile est mis à disposition pour éviter les risques d’infection. Quelque 400 passages environ sont attendus chaque jour.

Limiter les infections et les décès

Les associations d’aide aux toxicomanes réclamaient depuis des années l’ouverture de ce type de salle pour réduire les risques liés à la consommation des drogues dures, alors que nombre de toxicomanes s’injectent leur dose dans les toilettes publiques, les halls d’immeuble, voire à même le trottoir. L`objectif de la structure est d`éviter qu`ils ne consomment sur la voie publique, tout en limitant les risques d`infection et de contamination (sida, hépatite C) et les décès liés à ces maladies ou l’overdose.

La salle permettra aussi un contact avec des professionnels de santé, qui seront là pour inciter les usagers à se soigner. "C’est un lieu qui aurait pu éviter pas mal de morts et de contaminations s’il avait été créé plus tôt", estime Elisabeth Avril, la directrice de Gaia, l’association qui va gérer la salle parisienne, au Monde. Plusieurs expertisent ont en effet montré l’efficacité des salles d’injection, une méthode désormais prônée par l’ONU, rappelle le JDD.

Tags:


Fil d'info