Pétrole: les prix n`ont pas freiné les économies d`énergie
Un total de 221 milliards d`euros ont été investis dans l`efficacité énergétique, soit une hausse de 6% par rapport à 2014. "Il n`y a pas de politique de changement climatique et énergétique réaliste et financièrement accessible sans une composante vigoureuse et importante d`efficacité énergétique", insiste l`Agence dans un communiqué. Les gains d`efficacité énergétique réalisés l`an dernier dans les 29 pays membres de l`AIE, bras énergétique de l`OCDE, ont par exemple représenté l`équivalent de la consommation d`énergie du Japon. Encore plus significatif, selon l`Agence, cette performance "a été atteinte malgré les prix bas du pétrole, qui traditionnellement ralentissent l`enthousiasme pour les économies d`énergie".
La Chine s`est particulièrement illustrée, avec une intensité énergétique de -5,6%, contre une moyenne de -3,1% dans la décennie écoulée. La consommation d`énergie y a progressé de 0,9% pour une croissance économique de 6,9%.Toutefois, au niveau mondial cette progression "reste trop lente", juge l`Agence, et les politiques nationales doivent être renforcées pour mettre en oeuvre les gains potentiels d`économies d`énergie.
"70% de la consommation énergétique mondiale ne fait l`objet d`aucune exigence de performance d`efficacité", insiste Fatih Birol, directeur exécutif de l`AIE en introduction du rapport. Selon les calculs de l`Agence, il faudrait que les gains d`intensité énergétique atteignent 2,6% par an pour mettre le monde sur les rails d`un système énergétique décarboné.