Aujourd`hui la Géorgie élit son parlement
Au total, 19 partis, six formations et 816 candidats élus au scrutin majoritaire se disputent les votes des 3,5 millions d’électeurs pour obtenir un ou plusieurs des 150 sièges du Parlement.
Les deux favoris -- le parti au pouvoir Rêve géorgien du milliardaire Bidzina Ivanichvili et le parti Mouvement national unifié (MNU) fondé par l’ancien président Mikheïl Saakachvili -- sont au coude-à-coude, selon des sondages.
Ils restent cependant «très impopulaires et il est vraiment probable qu’il n’y aura pas de victoire nette» pour l’un des deux partis, pronostique l’analyste politique géorgien Guia Nodia.
«La Géorgie devra donc former un gouvernement de coalition, mais créer une vraie coalition pourrait être difficile car il y existe beaucoup de désaccords entre les partis», s’inquiète-t-il.
En octobre 2012, la victoire écrasante du Rêve géorgien aux élections législatives précédentes avait mis fin à une décennie de pouvoir du MNU.
Depuis, la popularité du Rêve géorgien s’est fortement effritée, sur fonds de dépréciation de la monnaie géorgienne à la suite de la récession du grand voisin russe, important partenaire commercial de Tbilissi.
Tous deux pro-occidentaux, le MNU et le Rêve géorgien prônent l’entrée de la Géorgie dans l’Otan, comme l’ont promis les dirigeants de l’Alliance atlantique en 2008.
Mais cette promesse reste pour l’instant suspendue, à cause de la ferme opposition de Moscou, qui à l’issue d’une guerre éclair en 2008 a stationné des troupes russes en Abkhazie et en Ossétie du Sud, deux régions sécessionnistes géorgiennes.
Or, si les partis pro-occidentaux ne réussissent pas à séduire l’électorat, qui se reporterait alors sur les partis pro-russes pour la première fois depuis 1991, les rêves géorgiens d’intégrer l’Otan, mais aussi l’Union européenne, pourraient sévèrement en pâtir, souligne auprès de l’AFP Corneli Kakatchia, directeur de l’Institut géorgien de politique.