Dans sa réponse, le ministre de la Justice Félix Braz (déi gréng) ne cède pas aux sirènes islamophobes et rappelle que le port du voile intégral (le niqab) « reste un phénomène marginal au Luxembourg ». « Selon des chiffres déjà parus dans la presse et confirmés au gouvernement par la Shoura (ndlr : la plus grande fédération d’associations musulmanes du Luxembourg), 16 femmes sont concernées, chiffre en baisse alors que 19 femmes étaient précédemment concernées selon cette même Shoura », écrit le ministre.
Aucun voile intégral parmi les réfugiés au Luxembourg
Face aux raccourcis du CSV, Félix Braz souligne également « qu’aucune femme ne porte le voile intégral dans les foyers pour demandeurs de protection internationale au Luxembourg. Il n’est donc pas exact d’affirmer que de la crise des réfugiés résulterait une augmentation des cas de port de voile intégral au Luxembourg ».
Le ministre confirme qu’il n’est « pas envisagé à ce stade de légiférer en la matière ». Le gouvernement estime que la question est « suffisamment » couverte par les différents règlements de police communale « qui interdisent notamment aux personnes de sortir le visage masqué ».
Niqab, burqa et hijab
Il est question ici du port du niqab, un voile intégral qui ne laisse apparaître qu’une fente pour les yeux. Porté principalement dans les pays du golfe, il s’est répandu sous l’influence d’un islam rigoriste, notamment des adeptes du salafisme. Il ne doit pas être confondu avec la burqa, qui recouvre le corps tout entier, avec une grille pour les yeux, portée essentiellement en Afghanistan sous la pression des talibans. Aucune femme ne porte la burqa au Luxembourg.
Le hijab reste le voile plus répandu au Grand-Duché : il recouvre les cheveux et le cou, mais pas le visage
Tags: