Le Pentagone ne veut pas s`interdire la première frappe nucléaire en cas de conflit

  28 Septembre 2016    Lu: 463
Le Pentagone ne veut pas s`interdire la première frappe nucléaire en cas de conflit
Les Etats-Unis ne veulent pas s`interdire de dégainer les premiers l`arme nucléaire en cas de conflit, a déclaré mardi le chef du Pentagone Ashton Carter, en visite dans un site de recherche nucléaire militaire américain.
Parmi les puissances nucléaires, la Chine par exemple a pris l`engagement de ne jamais utiliser l`arme atomique en premier.

Mais les Etats-Unis, et leurs alliés de l`Otan, ne veulent pas renoncer à cette option, a affirmé M. Carter.

Le maintien d`une possibilité de tirer les premiers "a été notre politique depuis longtemps et fait partie de nos plans pour l`avenir", a déclaré le secrétaire à la Défense américain sur la base aérienne de Kirtland (Nouveau-Mexique, sud-ouest), qui accueille le centre de recherches atomiques.

Des rumeurs à Washington ont récemment prêté à Barack Obama l`intention de faire cette déclaration de renoncement à la première frappe.

En 2009, le président américain avait affirmé à Prague, dans un discours resté célèbre, son attachement à un monde sans armes nucléaires.

La question de première frappe a été soulevée mardi soir par Lester Holt, le présentateur du premier débat télévisé opposant les candidats à la Maison Blanche Hillary Clinton et Donald Trump.

Mais les deux candidats n`ont pas articulé de réponse claire, Donald Trump répondant par des phrases ambigües, et Hillary Clinton n`abordant pas la question.

Mardi, deux parlementaires démocrates ont déposé un projet de loi qui interdirait au président américain de lancer une première frappe nucléaire sans qu`il n`y ait eu auparavant de déclaration de guerre par le Congrès.

"Le risque d`une guerre nucléaire menace gravement la survie de l`espèce humaine. Malheureusement, en n`excluant pas d`être les premiers à utiliser l`arme atomique, les Etats-Unis augmentent le risque d`une escalade nucléaire involontaire", a indiqué le sénateur démocrate Edward Markey, co-signataire du texte avec le représentant démocrate Ted Lieu.

"Le président ne devrait pas utiliser les armes nucléaires, sauf en réponse à une attaque nucléaire", selon lui.

Tags:


Fil d'info