"Le monde est pris au piège de la croissance molle, la médiocrité des anticipations de croissance bridant encore davantage les échanges, l’investissement, la productivité et les salaires", a déploré l`OCDE, dans ses "Perspectives économiques intermédiaires", parues mercredi.
L`OCDE prévoit ainsi une croissance économique mondiale faible de l`ordre de 2,9% en 2016, et de 3,2% en 2017, "soit un taux bien inférieur aux moyennes de long terme qui se situent autour de 3,75%".
Ces prévisions ont par ailleurs été revues à la baisse depuis la dernière édition des "Perspectives économiques intermédiaires" de l`OCDE de juin dernier, dans laquelle l`organisation misait sur une croissance de 3,0% en 2016 et de 3,3% en 2017.
Cette révision s`explique par la "dégradation des prévisions pour 2017 concernant des grandes économies avancées – le Royaume-Uni notamment – contrebalancée par l’amélioration progressive de l’activité des producteurs de matières premières d’économies émergentes de premier plan", précise l`OCDE.
L`OCDE a, en effet, fortement revu à la baisse ses prévisions pour le Royaume-Uni, face aux "incertitudes très vives" depuis le Brexit. L`économie britannique ne progressera que de 1,0% en 2017, prévoit ainsi l`organisation, contre sa prévision initiale de 2,0%.
S`agissant de l`évolution du commerce international, l`OCDE déplore son ralentissement à un "taux correspondant à la moitié de ce qu’elle était avant la crise, en raison d’une contraction début 2016, l’asthénie actuelle étant concentrée en Asie".
Les taux d`intérêt "exceptionnellement bas" voire négatifs "faussent le fonctionnement des marchés de capitaux et accentuent les risques à l’échelle du système financier dans son ensemble", s`inquiète encore l`OCDE dans son rapport.
"Le ralentissement prononcé des échanges internationaux met en relief les préoccupations relatives à la santé de l’économie et les difficultés à s’extraire du piège de la croissance molle, a avancé pour sa part Catherine Mann, Chef économiste de l’OCDE, lors de la présentation du rapport à Paris.
"Si la faiblesse de la demande contribue assurément au ralentissement des échanges, l’absence de soutien politique en faveur de politiques commerciales dont les bienfaits pourraient être largement partagés est très préoccupante" affirme-t-elle.
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