Macron pour une "intégration opérationnelle" plutôt qu`une fusion

  10 Novembre 2015    Lu: 804
Macron pour une "intégration opérationnelle" plutôt qu`une fusion
Le ministre de l`Economie Emmanuel Macron a déclaré mardi qu`une fusion entre Renault et Nissan n`était "pas à l`ordre du jour", se disant en revanche en faveur d`une "intégration opérationnelle" des deux constructeurs automobiles.
"Je suis pour deux choses, la préservation de RenaultNissan dans ses équilibres tels que signés en 2002. Et deuxièmement, l`intégration opérationnelle des deux groupes", a déclaré M. Macron sur Europe 1.

"C`est pas la fusion", a-t-il ajouté, indiquant que cela n`était "pas à l`ordre du jour".

Le Premier ministre Manuel Valls avait lui-même déclaré dimanche vouloir "conserver l`alliance" entre Renault et Nissan, tout en se disant opposé à "une fusion".

"Il y a un travail qui est conduit depuis plusieurs années qui est de rapprocher opérationnellement les deux groupes, c`est-à-dire d`être plus fort ensemble", a souligné le ministre de l`Economie.

Le ministre a par ailleurs réaffirmé que l`Etat, qui est monté de 15% à 19,7% du capital de Renault, repasserait à 15% "dès que les intérêts patrimoniaux des contribuables seront pleinement préservés", c`est-à-dire lorsque le cours du groupe serait suffisamment remonté pour que l`Etat ne perde pas d`argent au passage.

"On ne va pas perdre d`argent dans cette opération. On n`est pas loin de pouvoir le faire, il faut le faire de manière progressive", a-t-il dit.

La montée en puissance de l`Etat dans le capital du constructeur automobile a provoqué l`"inquiétude" de Nissan, partenaire de Renault depuis 1999. Renault détient 43,4% de ce constructeur japonais, et une filiale de ce dernier contrôle 15% du groupe français.

Nissan ne possède cependant pas de droit de vote à l`assemblée générale de Renault. Des rumeurs ont enflé ces dernières semaines sur une modification de l`alliance afin de remédier à cette situation et de contrer l`influence de l`Etat français.

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