La zone euro ne devrait pas donner son feu vert lundi au déboursement de 2 milliards d`euros promis à la Grèce en échange de réformes, et qui auraient déjà dû être versés en octobre, en raison de divergences persistantes avec Athènes notamment sur les saisies immobilières.
Un compromis permettrait le déblocage de deux milliards d`euros d`aide dans le cadre de la première enveloppe de 26 milliards du plan d`aide. "Il n`y aura pas d`accord sur quoi que ce soit aujourd`hui", lundi, a renchéri une source proche des négociations. "Nous considérons l`Eurogroupe de lundi comme une opportunité de faire le point sur les avancées", s`est contentée de dire vendredi Annika Breidthardt, la porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici.
L`étonnante bonne entente qui règne depuis fin août entre Athènes et ses créanciers (Banque centrale européenne, Fonds monétaire international, Union européenne) serait-elle déjà en passe de disparaître?
Les discussions portent concrètement sur la valeur-plafond en dessous de laquelle une résidence principale ne pourra pas être saisie et les revenus des ménages concernés.
Les créanciers réclament des mesures pour faciliter les saisies immobilières, mais Athènes résiste, et veut maintenir certaines des dispositions permettant d`en protéger la majorité des ménages endettés.
Le premier ministre grec Alexis Tsipras a appelé dimanche le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker pour répéter que la position d`Athènes est " compatible " avec l`accord de sauvetage trouvé en juillet.
La Grèce et ses créanciers toujours en désaccord sur les banques
10 Novembre 2015
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