Les défenseurs des animaux tentent depuis des années d`obtenir l`interdiction de cette fête, plus ancienne que la corrida, car elle remonte à 1453. Le décret prévoit « l`interdiction de la mise à mort de taureaux en public lors de fêtes taurines populaires et traditionnelles », selon un communiqué. Le gouvernement régional justifie sa décision par la nécessité d`adapter les lois à la sensibilité du public. L`interdiction ne concerne toutefois que des événements tels des courses de taureaux et non les corridas, qui évoquent, pour l`un des dirigeants de Castille-et-León Jose Antonio de Santiago-Juarez, « art, émotion, beauté (...) et harmonie ».
Des traditions de plus en plus contestées
Silvia Barquero, du parti Pacma de défense des animaux, attend à présent de voir comment la mairie de Tordesillas va appliquer ce décret. « Est-ce qu`elle va permettre aux gens de porter des coups de lance au taureau ou pas ? Cela ne devrait pas être autorisé, car ça conduirait à la mort du taureau », a-t-il indiqué à l`Agence France-Presse. Elle a qualifié la décision du gouvernement régional de victoire partielle pour les protecteurs des animaux, qui demandent que la fête soit purement et simplement interdite. La mairie de Tordesillas a immédiatement fait savoir qu`elle comptait faire appel.
Les corridas ainsi que d`autres fêtes traditionnelles où les animaux sont maltraités, sont de plus en plus contestées en Espagne. Plusieurs mairies et des régions ont pris des mesures pour ne plus subventionner la tauromachie, voire pour l`interdire. La région de Catalogne, limitrophe de la France, a ainsi interdit la corrida en 2012.