On se console comme on peut. Ce mercredi, la Russie s’est mise à l’heure de Rio en organisant, simultanément (18h15 locales, 21h15 GMT) à la cérémonie d’ouverture officielle des Jeux paralympiques, sa propre cérémonie. Dans un « Crokus Parks » (un parc d’exposition en périphérie de Moscou) aux tribunes clairsemées, la délégation paralympique russe a ainsi défilé comme si de rien n’était, avec un athlète par discipline pour tenir un drapeau. Suivront deux jours de compétition, jeudi et vendredi, dont les épreuves seront conclues par des remises de médailles. Purement symbolique, cette olympiade, à l`initiative du Kremlin, a surtout vocation à protester contre la décision du Comité international paralympique (CIP) d’exclure toute la délégation russe, après la révélation d’un vaste scandale de dopage.
Pour l’occasion, le ministre des sports, Vitali Moutko, a lu à l’assistance ce court message du président
Vladimir Poutine : « L`évènement grandiose d`aujourd`hui, c`est un hommage solennel à nos sportifs dont le travail acharné et le courage, la foi en eux-mêmes et en leurs capacités, est un exemple stimulant. » De son côté, Vitali Gritsenko, un athlète de 30 ans handicapé moteur qui participera aux épreuves de courses, confiait au Monde.fr : « Pendant quatre ans, je me suis préparé, c’était le sens de ma vie, et ça m’a tout coupé. Cette décision (du CIP) est tout à fait injuste, c’est un coup bas car personne ici n’a rien à voir avec le dopage. Mais aujourd’hui je suis content. »
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