Le Koh-i-Noor, symbole de la colonisation britannique en Inde
Découvert il y a plus de 5000 ans dans les mines indiennes selon certaines rumeurs, l`origine exacte du Koh-i-Noor reste assez mystérieuse. Et il faut attendre les années 1520 pour que le diamant soit mentionné dans les textes comme propriété de Babur, fondateur de l`Empire Mongol. Ensuite, la pierre est tour à tour léguée ou conquise par les différents hommes forts de la région, jusqu`en 1849, où les forces britanniques s`emparent de la région du Penjab et en confisquent les biens, Koh-i-Noor inclus.
Présenté à la reine Victoria en 1851, le diamant, qui pèse alors 186 carats, est retaillé pour atteindre les 105 carats et orne depuis les couronnes des reines d`Angleterre, respectant ainsi la légende qui l`entoure: "porté par Dieu ou par une femme." Aujourd`hui, il fait partie de la Collection de la Reine Victoria et est exposé à la Tour de Londres.
"Le Koh-i-Noor est un des nombreux objets anciens qui ont été sortis de l`Inde dans des circonstances douteuses. La colonisation n`a pas seulement pris la richesse de nos populations mais elle a également détruit l`âme du pays", explique David de Souza, co-fondateur du groupe Tito de loisirs indiens, qui soutient le mouvement des "Moutain of Light"."Ce n`est pas juste une pierre de 105 carats, indique l`actrice Bhumika Singh dans le Sunday Telegraph, c`est aussi une partie de notre histoire et de notre culture et elle doit nous être indubitablement retournée."
La demande a à de multiples reprises été rejetée par les dirigeants britanniques, notamment en 2013, lorsque David Cameron, alors en visite en Inde, avait fait valoir que le Koh-i-Noor était un "don" du chef des Sikhs à la Reine Victoria. Une affirmation contestée depuis toujours par le peuple indien, qui a vécu ce "don" comme une humiliation. Mais cette nouvelle demande, qui arrive quelques jours à peine avant la rencontre entre le reine d`Angleterre et le Premier Ministre indien Narendra Modi le 13 novembre prochain, a de quoi faire frémir les diplomates des deux camps.
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