La Turquie dément tout accord de cessez-le-feu avec l`organisation terroriste PYD

  31 Août 2016    Lu: 707
La Turquie dément tout accord de cessez-le-feu avec l`organisation terroriste PYD
Le ministre turc pour l`Union européenne (UE), Omer Celik a rejeté les allégations concernant un cessez-le-feu avec l`organisation terroriste PYD, branche syrienne du PKK.
Celik a été invité à la Table des éditeurs de l`Agence Anadolu, mercredi à Ankara.

Il a rejeté les affirmations de certains pays selon lesquelles «la Turquie a conclu un cessez-le-feu avec des éléments kurdes [le PYD]», car «la Turquie qui est un pays souverain, au pouvoir légitime, ne peut être mise sur le même pied d`égalité qu`un groupe terroriste», a-t-il dit.

Celik a aussi noté que «les actes du PYD [dans le nord de la Syrie] ne sont pas en faveur des intérêts des Kurdes, mais de ceux d`une organisation terroriste.»

Il a affirmé que la Turquie n`est pas contre les intérêts des Kurdes dans la région, et que les Kurdes syriens sont considérés comme des frères.

«Lutter contre une organisation terroriste [Daech] avec l`aide d`une autre, aboutira au tableau de l`Afghanistan. La crise sécuritaire de Afghanistan sera transférée dans la région méditerranéenne. Si on fait des distinctions entre les organisations terroristes, cela veut dire qu`on [ceux qui font cette distinction] pourrait se servir de Daech, un jour, pour lutter contre une organisation terroriste plus violente», a-t-il fait remarquer.

Celik a de plus critiqué les représentants européens, le Commissaire de l`UE pour l`élargissement, Johannes Hahn, et la Haute représentante de l`UE pour les relations extérieures et la politique sécuritaire, Federica Mogherini.

A propos de l`argent que l`UE doit débloquer comme aide aux réfugiés syriens, «Hahn a déclaré, `la Turquie a besoin de cet argent. Non, la Turquie n`a pas besoin de cet argent et n`est pas un pays qu`on peut acheter. Hahn doit savoir que ces affirmations sabotent le processus entre la Turquie et l`UE», a rappelé Celik

Le ministre a critiqué Mogherini pour l`appel à la modération qu`elle a lancé après la tentative de coup d`État manqué du 15 juillet.

«Quand on m`appelle moi et ceux qui veulent me tuer à être modérés, cela veut dire qu`on ne me soutient pas», a-t-il insisté.

Celik a ajouté qu`il ne faut pas penser l`Europe comme un bloc, que certains dirigeants d`État ont été sensibles aux événements que la Turquie a connus et exprimé leur soutien après la tentative de coup d`Etat manqué.

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